On le voyait venir. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) a déclaré la guerre à la République. Hier, à l’occasion d’une certaine présentation de vœux au nouveau refondateur en chef, Affi N’Guessan a lâché le venin. Sachant bien que le disque sur les ‘’Etats généraux de la République’’ est rayé, l’ex-pensionnaire de la prison de Bouna annonce la chute du président de la République cette année. « 2014, c’est l’année des actions concrètes. Que Ouattara s’apprête, parce que nous allons tout gâter! (…) On va chasser Ouattara du pouvoir…ça, c’est sûr !», a déclaré Affi N’Guessan, en son âme et conscience, devant le presse nationale et internationale, hier mardi 07 janvier. C’est le lieu d’indiquer que malgré les actions du Gouvernement de permettre à l’opposition de s’exprimer, le Fpi continue de prôner la violence au su et au vu de tous. Après une décennie de crise qui s’est soldée par une guerre post-électorale, de tels discours venant des proGbagbo ne sont pas à tolérer.
FB
Le Mandat
En Côte d’Ivoire les vœux de l’opposition égratignent Ouattara
Par RFI
En Côte d’Ivoire, le parti du Front populaire ivoirien a présenté ses vœux, mardi 7 janvier. Devant quelques centaines de militants, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan a jeté un bref regard rétrospectif sur les promesses du candidat Ouattara lors de la présidentielle de 2010 et sur ce que le chef de l’Etat a déjà réalisé. Trois ans après son arrivée au pouvoir, le compte n’y est pas au niveau de la sécurité, de la lutte contre la cherté de la vie, des libertés publiques et des droits de l’homme, de la justice et de la réconciliation nationale, selon l’opposant ivoirien.
Alors que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a dressé un bilan satisfaisant de l’année écoulée lors de sa présentation des vœux pour 2014, pour le président du FPI Pascal Affi N’Guessan, « L’année 2013 aura été encore une année d’épreuves, de frustrations et de tristesse ».
Reconnaissant que le pouvoir a fait des gestes de décrispation, mais pas encore assez, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo réclame toujours la convocation des Etats généraux de la République. Il relance aussi un vieux débat, sans prononcer directement le mot « nationalité », Pascal Affi N’Guessan a remis sur la table cette question qui a longtemps éloigné Alassane Ouattara des compétitions électorales.
« Bavardages »
« Je l’ai entendu dire dans un de ses discours que les Etats généraux, c’est du bavardage. Mais quand il cherchait à être candidat, là il était d’accord pour les bavardages. Il a été partout. Maintenant, il n’aime pas les bavardages. En 2010 c’est Laurent Gbagbo qui l’a fait candidat. Mais Laurent Gbagbo n’est plus là et c’est la Constitution qui va s’appliquer. Comment va-t-il faire pour être candidat ? Il faut déjà qu’il sache qu’il n’est pas éligible ! Il peut le proclamer, mais il n’est pas éligible. Donc on lui donne une occasion qu’on se mette d’accord et que la question d’éligibilité ne soit plus un point de discorde. C’est ça les Etats généraux », a déclaré Pascal Affi N’Guessan.
Après s’être livré à une critique en règle de la gestion du pays depuis trois ans, Pascal Affi N’Guessan a fait ensuite un discours en forme de programme pour le FPI pour 2014. Avec une question clé : comment parvenir à une alliance formelle ou informelle avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) en vue des futures batailles électorales ?
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