Centrafrique: le président Michel Djotodia présente sa démission

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© reuters

 

Le président centrafricain a décidé de présenter sa démission sous la pression de ses pairs africains. Son départ sera entériné lors d’une réunion au sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale convoquée à N’Djamena, au Tchad jeudi.

Un haut responsable de la diplomatie française a déclaré à Paris que le président tchadien Idriss Déby, jusqu’ici soutien du président centrafricain par intérim, avait lâché son protégé. Après le renversement de François Bozizé en mars dernier, Michel Djotodia a progressivement perdu le contrôle des combattants de la Séléka, essentiellement musulmans, qu’il commandait et son maintien au pouvoir fait débat.

Les exactions des Séléka ont conduit à l’émergence de milices chrétiennes baptisées anti-balaka, provoquant des affrontements interethniques qui ont incité la France à lancer l’opération Sangaris il y a un mois.

Pourquoi Djotodia est poussé vers la sortie ? Elements de réponse d’Antoine Giniaux à Bangui

La main de la France ?

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait évoqué la possibilité d’un départ de Michel Djotodia. De source diplomatique française, on souligne que Paris souhaite que le président par intérim quitte le pouvoir le plus vite possible pour faciliter une sortie de crise. Selon ce diplomate :

Djotodia et nous, ce n’est pas une histoire d’amour. Plus vite il partira, mieux on se portera.

Un mois après le début de l’opération Sangaris, Laurent Fabius refuse de parler d’enlisement malgré les tensions qui subsistent et un drame humanitaire. « La situation est difficile mais on ne doit certainement pas parler d’enlisement. Que se serait-il passé si nous n’étions pas intervenus ? Probablement, dix fois, cinquante fois plus de victimes ! Des problèmes existent, la situation politique n’est pas stabilisée, mais l’objectif doit être maintenu : désarmer impartialement, rétablir la sécurité, faciliter l’aide humanitaire, préparer la transition politique. Personne ne pouvait penser qu’en un mois tout serait réglé. »

Prié de dire si la France allait renforcer son contingent de 1 600 hommes présents en Centrafrique, le chef de la diplomatie française explique que les Français n’ont pas « vocation à (se)substituer » aux 6 000 soldats africains de la Misca.

Article publié par Franceinter.fr

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