Koumassi-Treichville – Affrontements armés Des tirs de Kalachnikovs, des affrontements à la machette,…la ‘’guerre’’ des syndicalistes à Koumassi et Treichville prend des tournures inquiétantes. L’on annonce des morts. Il n’est plus prudent de circuler dans les environs du grand carrefour de Koumassi et de la gare de Grand-Bassam à Treichville. Depuis le dimanche 5 décembre, des syndicalistes armés de pistolets et d’armes blanches y sèment la terreur. Une guerre pour le contrôle desdits “territoires”. Après dimanche, où ils se sont affrontés au grand carrefour de Koumassi, ils ont remis le couvert, hier, à Treichville. Selon des témoins de la scène, plus d’une dizaine de personnes, armées de pistolets et de machettes, venues du quartier Biafra ont rossé un de leurs adversaires à coups de machette. Avant de le laisser gisant dans une mare de sang. Renseignement pris, la victime s’appelle ‘’Agomci’’, un élément du Groupement d’organisation et régulation du transport (Gort). Il a été transporté au Chu de Treichville où il se trouverait dans un état critique. Au siège de la Mutuelle générale des chauffeurs professionnels de la Cedeao (Mugcp Cedeao), où nous nous sommes rendu, les premiers responsables ont confirmé le passage à tabac du syndicaliste. Le président de la mutuelle, Doumbia Mamery, appelle un jeune qui a filmé la scène pour nous montrer les images de l’horreur. Mais ce dernier, pris de peur, s’est fondu dans la nature. Revenu sur les lieux du drame, à 50 mètres d’Ivosep, un jeune ‘’coxer‘’ explique que les bourreaux d’ ‘’Agomci’’ sont des jeunes du sous-quartier Biafra qui se sont attaqués à ceux du Gort. Ces derniers officiaient sur le site de chargement à proximité d’Ivosep. Mais ils auraient perdu le territoire après l’emprisonnement de leur chef à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) suite à des affrontements en 2013. C’est ce dernier, dit-il, une fois sorti de prison qui a décidé de reconquérir le territoire avec l’aide d’un certain ‘’commandant le fou’’. D’où tout ce remue-ménage. Au grand carrefour de Koumassi où nous sommes passé ensuite, l’atmosphère était vive. Par petits groupes, les syndicalistes étaient en conciliabule. Un d’entre eux nous dira qu’il y a eu trois autres blessés à Treichville. Mais on pouvait aussi voir dans le périmètre des cargos de la Crs et de la gendarmerie stationnés. Prêts à intervenir. Joint par téléphone, le secrétaire général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier (Hcpetr-Ci), Diaby Ibrahim, a rassuré que des pourparlers sont en cours pour mettre fin à la crise.
n Par K. Anderson
Wattao met l’ordre
Depuis dimanche, les communes de Koumassi et de Treichville sont secouées par des affrontements entre syndicalistes. Cette bagarre s’est transposée hier, dans la commune historique où l’on déplore des blessés graves. Vu la gravité de la situation, tous les responsables de syndicats ont été reçus par le lieutenant Sansan Ludovic qui a été désigné par le commandant Wattao pour gérer les questions de transport dans la zone d’Abidjan Sud. Cissé Oumar, président des jeunes de Treichville Biafra, Gaoussou Dembélé, président du collectif des transporteurs de Treichville et de Doumbia Mamery dit “Madiba”, président de la Mutuelle générale des chauffeurs professionnels de la Cedeao ont d’entrée de jeu remercié le commandant Wattao pour tous ses efforts pour l’assainissement du milieu du transport dans sa zone de compétence. Le président du collectif des transporteurs de Treichville qui était le porte-parole du groupe a indiqué que ce sont des individus qui se réclament du Gort (Ndlr : Groupement d’organisation et de régulation du transport) menés par un certain Sidibé Amadou Sékou avec l’appui des nommés Ita et Yelbi qui sèment le désordre dans le transport à Abidjan Sud. Toujours selon Gaoussou Dembélé, après les affrontements du dimanche, le commandant Wattao a mis une organisation intérimaire sur pied pour mettre fin au désordre et à la violence dans sa zone. C’est ce comité, selon notre interlocuteur, qui a été pris pour cible hier, à Treichville par les individus du Gort où l’on dénombre de blessés graves. Face à la gravité de la situation, le lieutenant Sansan Ludovic a annoncé de mesures énergiques pour mettre fin au désordre. « Le commandant a pris des dispositions dans toutes les communes d’Abidjan Sud pour gérer la situation. Je peux vous assurer qu’il n’y aura plus de gares privées. Tous les syndicats seront traités sur le même pied d’égalité. Chaque président de collectif doit désormais faire un point hebdomadaire sur ses activités pour éviter les remous répétitifs. Nous sommes en train de sillonner toutes les communes pour désarmer les syndicalistes qui détiennent des armes. Nous profitons de cette rencontre pour leur lancer un appel pour venir déposer leurs armes et aller se faire identifier à l’Addr. S’ils ne le font pas, celui qui sera pris avec
une arme sera considérer comme un bandit et sera traité comme tel », a prévenu le lieutenant SansanLudovic .
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