La prison d’Agboville a connu des moments très mouvementés dans l’après-midi d’hier mercredi 08 janvier aux environs de 14h. Au moment où nous nous rendions sur les lieux, les taches de sang qui maculaient toute la cour et les impacts de balles dans le portail d’entrée, indiquaient l’ampleur des dégâts humains causés par les rafales lâchées par les éléments Frci en poste à la Maca contre les mutins. Abé Roméo, Aké Assué et Yao Adzopé, les commanditaires de cette évasion qui ont pu s’évader ont, eu la chance d’avoir échappé aux tirs nourris des éléments Frci en poste ce jour-là puisque huit autres parmi eux seront grièvement blessés et seront admis à l’hôpital pour des soins d’urgence au moment où nous mettions sous presse. Selon une source médicale, les blessés ont été grièvement atteints ; certains ont eut l’abdomen perforé d’autres s’en tirent avec la chair du bras déchiquetée. Des blessures légères ont été aussi constatées sur les candidats à la mutinerie. La cause de cette évasion, selon une source militaire, proviendrait de la déception des prisonniers de n’avoir pas bénéficié d’une grâce présidentielle à la fin de l’année 2013. Fatigués d’attendre cette grâce présidentielle, les bagnards ont décidé contre toute procédure judiciaire de s’octroyer une « grâce présidentielle forcée ». C’est le témoignage d’un garde qui a requis l’anonymat. Les mutins n’ont trouvé mieux que d’arracher les matériels de travail des maçons commis à la réhabilitation de ladite prison pour se faire entendre. La velléité d’évasion était donc bien conçue et procède d’une revendication qui a failli être fatale à la plupart d’entre eux. Notons que la dernière évasion remonte au 1er mai 2013 où une dizaine de prisonniers ont pu franchir la barrière du portail pour se fondre dans la nature.
Ahou Moyaé, correspondant
L’Intelligent d’Abidjan
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