Londres – Décès subit d’un des fondateurs de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte-d’Ivoire [FESCI]

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Messages d’hommage lus pour vous

Tu resteras à jamais gravé dans mon coeur et certainement aussi dans ceux de tous les radiés des lycées et collèges de 1992. Frère et camarade, tu étais bon. Tu aimais l’homme et étais toujours prêt à aider quelque soit les moyens dont tu disposais. Je suis triste et très triste ce matin. Mais quelque chose me console, c’est que je suis absolument convaincu que tu as t’as place auprès de notre Sauveur. Que ton âme repose en paix. Jean-Brice Beaudhots

Mon cher J.M. [Dékpai Jean Marie], merci pour cet hommage fait à notre frère et ami Lulu Djah qui vient de nous quitter dans la fleur de l’âge. C’est avec beaucoup de peine au coeur, que je recois la triste nouvelle. Après les décès de Koukougnon Jean-Pierre dit « Kouki le rouge », Kouakou Amany Lazare dit « Le Laz », Berthé [Youssef] et bien d’autres camarades de la grande famille de la FESCI, Lucien Dja part à son tour. Que son âme repose dans la paix du Seigneur! R.I.P Le Louz! Grecko Junior

C’est avec beaucoup d’émotion et une profonde tristesse que j’ai appris la mort de mon ami et frère Lucien Djah, décédé hier soir à Londres. Lulu Djah était l’époux de Dibopieu Rachelle Djah (présidente des Femmes Patriotes au Royaume-Uni), déjà durement éprouvée par le décès de sa mère il y a quelques semaines. Je partage sa peine, celle des familles Djah et Dibopieu, celle de ses amis et proches. Comme l’écrit Apollos Dan Thé, la communauté ivoirienne de Londres est sous le choc. A Rachelle et à tous ceux qui l’entourent en ces moments difficiles, j’exprime ma compassion et mon affection. Dors en paix Lucien Djah, grand combattant pour la Côte d’Ivoire libre. Toussaint Alain (AT)

Lucien Djah, camarade de lutte que j’ai connu depuis nos années FESCI en 1990 et qui vit à Londres avec nous ici est décédé hier, de façon inattendue, semant le désarroi dans la communauté ivoirienne. Lulu Djah, cher frère Repose en paix. Dan Thé Apollos

Hommage à toi un frère!

Juin 1990, à la suite de la trop grandissante grogne sociale, les milieux scolaires et universitaires ivoiriens connaissent leurs toutes premières radiations dans l´histoire de l´école ivoirienne. Environ 80 étudiants et une vingtaine d´éleves sont radiés de tous les établissements scolaires et universitaires de la Côte d´Ivoire. Parmi eux, un élève en classe de Première A2 au Collège Jean de Lamennais à Man. Son nom, Jean-Marie Dekpai, ce fut ma première radiation. Suivront deux autres en 1991 et 1992 à Guiglo là j´étais déjà en terminale. Radié et rejeté par ma famille pour mon engagement politico-syndical, je ne pouvais prendre le risque de rentrer à la maison. Je pris donc la décision, une fois arrivé à Abidjan, de me diriger vers la cité universitaire de Yopougon. Là bas, je demande à tous ceux que je rencontre que je suis à la recherche des responsables de la Fesci. Personne n´a le temps pour moi. Personne ne veut m´écouter à peine je prononce le nom FESCI. Depuis plus d´une demie-journée je tourne en rond dans le coin et je commence à avoir faim. Je prends donc la décision de me mettre à l´autre entrée du resto de la cité pour les besoins de ma requête. Une fille Sénoufo de petite taille et très belle, après lui avoir adressée la parole, me prend par la main et me demande qu´on s´éloigne un peu. Son nom, Berthe Yelemintiforolo, elle me conduit au Bâtiment K, le fameux Bâtiment et elle me dit, demande à ceux qui sont là à l´entrée, ils pourront t´aider, moi je suis au bâtiment G, 2ème étage, chambre 18, si tu as des ennuis tu peux monter après. Je fonce tout droit sur le groupe devant le batiment et j´expose mon problème. Il y avait parmi eux trois gaillards bien nourris en tout cas. Ce sont Koukougnon Jean-Pierre, Amani Lazare, Djah Lucien. Les deux derniers me prennent avec eux dans leur chambre et me donnent de quoi manger puis me demandent d´attendre, et que ceux que je recherche viendront mais un peu plus tard. Il se faisait déjà nuit et c´était le deuxième jour consécutif que je n´avais pas dormi depuis que je suis parti de Man. Le soir aux environs de 23 heures, une autre fille du nom de Léocadie Gnagne tape à la porte de mes bienfaiteurs. Elle appelle Lucien dans le couloir de la chambre, ils échangent. Lucien rentre et me demande de prendre mon sac pour le suivre. Je monte avec lui au dernier étage du bâtiment. Il frappe à une porte et elle s´ouvre. Dans la chambre, je trouve Gerard Mampo Guillet, Grecko Junior, Cissé Fanny Ibrahim, Gogoua Clément, Monoko Toaly et un certain Evra. Depuis cette date jusqu´à hier soir, une certaine complicité a poussé dans nos rapports. Souvent c´est JM et des fois Commissaire. Jamais Lucien ne m´a appelé par mon Dekpai. comme si, il cherchait permanemment à reduire le fossé pourtant inexistant. Mais hier pratiquement, ce fossé est désormais inflanchissable entre lui et moi. Le temps pour moi de les rejoindre un jour. Je dois rappeler que Berthe et Léocadie étaient des voisines de chambre, je l´ai su par après. Adieu un Parent, Adieu cher camarade et frère. Repose en paix et que le chemin te soit apaisé. Commissaire est affligé et peiné. Mais la lutte pour la restauration de la démocratie et l´état de droit dans notre pays continue. Amoungnan.

Jean-Marie Dekpai

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