Le Directeur général des Impôts, par ailleurs président du conseil régional de l’Indénié-Djuablin est très satisfait des actions du président Ouattara. Dans cet entretien, Pascal Abinan souhaite que les délais de la réhabilitation de l’axe Abengourou-Agnibilekrou soient raccourcis. Il milite également en faveur d’une candidature unique.
Interview réalisée par Kra Bernard (L’Expression)
Nous sommes au début de l’année 2014. Quel bilan pouvez-vous dresser de vos activités à la tête du conseil régional de l’Indénié-Djuablin ?
C’est un peu prématuré de parler de bilan. Je rappelle que nous avons été élu en avril 2013 et c’est en juin que nous avons été installé. En six mois d’activité, vous convenez avec moi qu’il est un peu difficile de parler de bilan. Cependant, toutes les structures du conseil et l’administration ont été mises en place et tous les services sont fonctionnels. En termes de bilan, je suis satisfait des infrastructures routières qui étaient ma priorité pendant la campagne. Sur ce chapitre, je dirai que nous avons eu beaucoup de chance parce que nous sommes arrivé en même temps qu’un projet qui a reprofilé la quasi-totalité des pistes villageoises. En plus de ce projet, il y a le Fonds d’entretien routier qui est en train de reprofiler la voie Abengourou-Bettié qui était considérée comme un calvaire de la région. Au niveau du département d’Agnibilekrou, il y a aussi l’Ageroute qui a pratiquement rechargé toutes les voies de la région. Je peux dire que nous sommes des enfants de Dieu parce que nous sommes arrivé en même temps que le démarrage des grands projets du président de la République pour la région. Vous étiez au côté du
Premier ministre pour le lancement des travaux de réhabilitation de l’axe.
Abengourou-Agnibilekrou. Que pouvez-vous dire sur l’exécution de ces travaux ?
Je peux dire que la réhabilitation de ce tronçon est le meilleur cadeau de fin d’année que le président de la République a offert aux populations de l’Est de notre pays parce que cette voie était devenue plus qu’un calvaire. Cette voie désenclave toute la grande région de l’Est en partant d’Abidjan jusqu’à Bondoukou et même Bouna. C’est une voie internationale qui est empruntée par tout le monde. Aujourd’hui, je peux dire que c’est un soulagement total pour nos populations de cette zone de la Côte d’Ivoire. Au nom des populations de toutes ces régions, nous disons merci àMonsieur le Président de la République pour ce geste salvateur.
Mais après le lancement des travaux, beaucoup de choses se disent sur la durée des travaux. En tant que président du conseil régional, quelle est temps exact d’exécution des travaux ?
La société qui a eu le marché de réhabilitation a annoncé 26 mois. Si vous étiez à Agnibilekrou ce jour-là, vous auriez compris qu’il y a eu une désapprobation de la part des populations quand ce délai de 26 mois a été annoncé. C’est vrai que nous étions très content de la réhabilitation, mais les populations ont estimé que 26 mois étaient trop pour les travaux. Nous avons donc demandé que les délais soient raccourcis. Le Premier ministre dans sa réponse a dit qu’il allait traiter la question avec l’entreprise pour voir dans quelle mesure on pouvait raccourcir les délais et ce serait une très bonne chose si on parvient à le faire. Personnellement, je souhaite que les travaux finissent avant 2015 pour que nous recevions le chef de l’Etat chez nous pour lui dire merci avant la campagne. Comme le souhaite la population, je suis d’accord que l’entreprise en charge des travaux doit revoir les délais d’exécution. J’ai proposé au ministre des Infrastructures économiques qu’on peut même fermer cette voie pour les travaux parce qu’il y a des voies de déviation qui permettent de contourner le tronçon qui part du pont de la Comoé à Agnibilekrou. Aujourd’hui, si vous voulez partir à Bondoukou, vous n’êtes plus obligé de passer par Abengourou. Vous pouvez passer par Bonahouin, Daoukro pour sortir à Agnibilekrou. Si vous êtes à Abengourou et que vous voulez aller à Agnibilekrou, vous pouvez passer par Abronamoué et Manzanouan. On peut donc fermer la voie qui part du pont de la Comoé à Agnibilekrou à la circulation pour permettre aux ouvriers de travailler de jour comme de nuit pour accélérer les travaux. C’est une solution pour raccourcir les délais.
En tant que cadre du Pdci Rda, quel commentaire faites-vous de l’idée de candidature unique au Rhdp qui fait son chemin ces temps-ci dans les milieux politiques ?
Je pense que si cette idée ne faisait pas son chemin, il aurait fallu la mettre sur les rails pour qu’elle le fasse. Nous sommes dans une alliance et l’objectif de cette alliance, c’est de parvenir à un parti unifié. C’est comme ça que les concepteurs du Rhdp ont vu la chose. Aujourd’hui, le président Alassane Ouattara est là, il doit faire son deuxième mandat et c’est mon sentiment. Je pèse bien les mots. Le président Ouattara ne va pas avoir un deuxième mandat, mais il doit avoir un second mandat. Dans ces conditions, pourquoi nous fatiguer en allant à un premier tour et puis soutenir le même candidat au second tour ? Faisons alors l’économie d’un tour en faisant l’élection à un seul tour pour faire ‘‘un coup K.O’’. Je suis d’avis avec ceux qui militent pour la candidature unique du président Ouattara en 2015 et c’est aussi mon idée. Le congrès du Pdci Rda a proposé la création d’un poste de vice-président de la République. Ce n’est pas par hasard. Il faut que les uns et les autres réfléchissent parce que c’est une très bonne idée qu’il faut soutenir.
Le Pdci Rda a dit à son congrès qu’il aura un candidat à la présidentielle de 2015, mais à quel poste ? A la présidence ou à la vice-présidence ?
La convention le décidera. Je crois qu’on doit pouvoir soutenir la candidature unique pour consolider l’alliance Rhdp et pour avancer sur le chemin du parti unifié.
Mais que pensez-vous de certains militants du Pdci Rda qui estiment que le président Bédié est en train de vendre le Pdci à Alassane Ouattara. Ils estiment que l’objectif de toute formation politique, c’est la conquête et l’exercice du pouvoir et non le soutien à un candidat d’un autre parti ?
Je pense qu’il n’y a pas d’antinomie à soutenir le candidat du Rhdp. Le Pdci Rda n’est pas exclu. C’est un processus dont l’objectif est d’arriver au parti unifié. Ceux dont vous parlez oublient souvent cet aspect des choses. Le Rhdp a été crée en 2005 à Paris pour aboutir au parti unifié. Le Pdci Rda ainsi que les autres partis ne resteront pas en rade. Nous sommes quatre partis au Rhdp, peut-être bientôt cinq. L’objectif est que les enfants d’Houphouët Boigny se retrouvent. En quoi le Pdci va s’estimer délaissé ? Pas du tout. N’oublions pas aussi l’attelage au sommet de l’exécutif. Si le Pdci a le poste de vice-président, ce n’est pas mauvais. De plus, les réglages dont parle le président Bédié vont s’opérer. Qu’est ce que nous allons faire quand le président Ouattara finira ses deux mandats ? Le débat reste ouvert mais les réglages qui vont s’opérer indiqueront la voie.
Quels vœux pour les Ivoiriens en général et les populations de l’Indénié-Djuablin en particulier pour cette nouvelle année 2014 ?
Je souhaite d’abord la paix à la Côte d’Ivoire. Nous avons retrouvé la paix tant recherchée, il faut la consolider. Je souhaite ensuite beaucoup de santé à mes parents de l’Indénié-Djuablin et que 2014 nous permettent de réaliser beaucoup de projets pour notre région afin que nos parents ne soient pas déçus de nous avoir fait confiance.
L’Expression
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