Côte d’Ivoire manque d’eau à Gesco, les populations crient leur ras-le-bol

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Le manque d’eau est intenable, les populations crient leur ras-le-bol

Le manque d’eau à Yopougon/GESCO est un casse tête pour les nombreux habitants de ce quartier dortoir. La Côte d’Ivoire ayant ambitionné d’être un pays émergent en 2020, les problèmes d’eau courante dans les villes ne devraient plus se poser à quelques 7 années de cette grande et noble ambition. « Depuis 4 jours, je n’ai pas lavé mon enfant. Si ça continue ainsi, nous serons obligés de rentrer au village car je n’ai aucun moyen pour vivre dans les quartiers huppés où il y a de l’eau. Personne ne pence à nous les pauvres.» S’est lamenté cette jeune mère à la recherche d’un peu d’eau pour la toilette de son bébé qui n’arrête pas de pleurer. Tôt le matin, enfants, femmes et jeunes parcourent de longues distances, armés de bidons de 20 litres, à la recherche de la denrée rare, à défaut d’eau de robinet, ils se contentent de l’eau rouge du lac qui jouxte la zone industrielle de YOPOUGON. « Pour avoir de l’eau à la GESCO, il faut couper d’avec le sommeil et faire le pied de grue pendant de longues heures au point de vente pour en avoir juste un peu.» déclarent un groupe de femmes complètement désemparées. A la GESCO, la quasi-totalité des installations d’eau sont anarchiques. La SODECI ayant abandonné ses installations, les téméraires fraudeurs s’adonnent à cœur joie et font des raccordements parallèles sur les gros tuyaux souterrains de la société d’exploitation d’eau. Ne dit-on pas que la nature à horreur du vide ! Cette pénurie d’eau a crée un petit commerce florissant pour les jeunes. Qui avec sa brouette ou sa charrettes, qui à l’aide de sa moto tricycle, ces jeunes vont loin et souvent très loin à la recherche de la denrée rare pour ensuite la proposer à la vente à travers le quartier. Une famille moyenne achète pour 1500 à 2000 francs d’eau par jour à raison de 150 francs le bidon. Toute chose qui, de nos jours est difficile à supporter au regard de la rareté des billets de banques. « Nous en appelons à la bienveillante sollicitude du Président Alassane OUATTARA avec ses nombreux plans de solutions afin que ses concitoyens de la GESCO gouttent, eux aussi, aux délices de la vie car l’eau est source de vie. » a imploré dame Salimata KONE perdue au milieu de ses bidons en attente de la première goutte d’eau. Ce qui intrigue les habitants de la GESCO, ce sont les factures qui continuent d’être émises malgré l’assèchement des robinets. « On n’a pas d’eau et on doit payer des factures. Curieux tout ça ! » S’indigne un cadre de l’administration. La GESCO est la porte d’entrée de la capitale à partir de la nouvelle autoroute ; malheureusement, on ne peut y accueillir un hôte de marque avec le gobelet d’eau. Cette eau, même pour se désaltérer manque cruellement. La crise d’eau qui tenaille la population doit attirer l’attention du gouvernement, à qui il revient de trouver des solutions urgentes pour nous sortir de cette inconfortable et incommodante situation. En tout cas, les maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau sont nombreuses et entraînent des dégâts énormes sur la santé de la population. Un tour à la maternité du quartier et vous vous rendrez compte du désarroi des populations abandonnées à leur souci quotidien.

Ismaël TOURE

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