Par RFI
Vendredi soir 27 décembre, l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) d’Abidjan a organisé un grand concert à la mémoire du chanteur ivoirien, Ernesto Djédjé, disparu il y a 30 ans. Djédjé avait révolutionné un rythme et une danse traditionnels : le ziglibity.
Les professeurs de musique de l’Insaac sont sur scène. Il aura fallu plus d’un an pour monter cette soirée d’hommages. Et c’est Tiburce Koffi, le directeur de l’Institut, qui l’a portée à bout de bras. « La force de Djédjé, explique-t-il, c’est qu’il a interrogé ses racines culturelles. Il a découvert le ziglibity, il l’a transformé pour le rendre plus urbain. Il nous appartient à nous autres de l’Insaac qui avons une mission académique, de porter ce grand créateur à la postérité et faire en sorte qu’il devienne nos classiques. »
Le ziglibity, c’est la marque de fabrique d’Ernesto Djédjé, une danse traditionnelle bété qu’il a revisitée. Le batteur Diabo Steck était un fidèle compagnon de l’artiste : « Avec Aguissè, Ziboté [deux albums à succès, ndlr], la Côte d’Ivoire a retrouvé sa musique, son identité culturelle. Le ziglibity c’est une musique qui sort du terroir bété, précisément de Tahiraguhé, Daloa, où il est né. C’est non seulement une musique, mais c’est aussi une danse. Il y a beaucoup d’expression corporelle. »
Le concert a été accompagné par la troupe de l’Ecole nationale de théâtre de danse.
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