Alassane Ouattara va-t-il finalement se résoudre à libérer la plupart des pro-Gbagbo embastillés notamment Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé en cette fin d’année ? Il y a des lueurs d’optimisme, même si les Ivoiriens sont conscients de la susceptibilité du régime d’Abidjan.
Benjamin SiluéLe Nouveau courrier
Après la libération de plusieurs hauts responsables du Front populaire ivoirien (FPI) au nombre desquels son président Pascal Affi N’Guessan le 6 août 2013 et aussi les élargissements plus lointains de plusieurs autres le 20 décembre 2012 parmi lesquels figurent le Pr. Gilbert Aké
N’Gbo, le régime va-t-il rééditer l’exploit à la veille de cette fin d’année 2013 ? En tout cas, des actes significatifs sont attendus dans ce sens du côté du pouvoir dans les tous prochains jours. Et au FPI, on est plus ou moins optimiste. Surtout avec les discussions engagées avec le camp Ouattara et qui ont abouti à une rencontre publique avec le RDR à son siège le 9 décembre dernier et aussi les assurances données par le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko le jeudi
19 décembre au FPI quant au retour sécurisé des exilés pro-Gbagbo. «Actuellement on négocie avec le pouvoir pour faire rentrer les exilés et pour qu’il libère nos camarades qui sont en prison. Et pour le moment, ça semble se passer bien (…) On a une opportunité. Peut-être même que Simone, Blé Goudé et autres soient libérés avant la fin de l’année (…) Il y a une dynamique d’ouverture, de desserrer. Pas parce qu’ils veulent mais parce qu’il y a des pressions», a expliqué au Nouveau Courrier un haut responsable du FPI. Qui explique que son parti a décidé d’accompagner cette dynamique.
Des compromis envisagés par Ouattara Aussi, Ouattara veut selon toute vraisemblance envoyer des signaux d’apaisement à la communauté internationale qui le presse de toute part pour accélérer le processus de paix et de réconciliation mais aussi rassurer ses soutiens politiques exaspérés par la politique de terreur et d’étouffement de l’opposition qu’il a instaurée depuis son installation fracassante au pouvoir en avril 2011. «Dans la situation actuelle, Ouattara essaie de tout faire pour trouver un compromis avec nous. Il annonce même de façon tapageuse que le FPI va rentrer au gouvernement alors qu’il n’a même pas encore engagé de discussions. Mais il veut vendre cette idée à la communauté internationale en faisant croire qu’il s’entend maintenant avec le FPI. Parce qu’il a besoin de cette entente pour régler ces problèmes d’argent et même de survie politique. Par exemple, ils annoncent que Hollande va venir ici en février. Or Hollande ne peut pas venir s’il n’y a pas l’accalmie», note notre interlocuteur. Tous les regards sont donc tournés vers le palais présidentiel. Mais Ouattara pourrait en contrepartie réclamer l’entrée du FPI au gouvernement comme il l’annonce d’ores et déjà. Les jours à venir nous situeront.
Par Benjamin Silué
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