Ouestafnews- Le People Democratic Party au pouvoir au Nigeria,déjà miné par une querelle de leadership a perdu ce mercredi 18 décembre 2013, sa majorité au parlement suite à la défection de 37 députés qui ont rejoint l’opposition.
Selon la presse locale, les dissidents motivent leur décision par les tiraillements qui minent le parti en perspective de la présidentielle de 2015. Dans une lettre adressée au président du parlement ils ont annoncé leur entrée dans l’opposition et vont désormais rejoindre le All progressive congress (APC).
Ce dernier est une coalition de l’opposition qui se prépare activement à faire face au PDP en 2015, avant la défection de ces députés, elle a reçu le ralliement de beaucoup de gouverneurs d’états, anciens pontes du parti présidentiel.
Depuis le retour de la démocratie en 1999, c’est la première fois que le PDP qui dirige le pays depuis cette date perd la majorité au parlement. Ce qui va sans doute affaiblir le chef de l’Etat Goodluck Jonathan, fortement contesté par une frange du parti.
Il est reproché au président Jonathan de vouloir briguer un troisième mandat en 2015 au nom du PDP. A deux ans de l’élection présidentielle, la crise s’est plus que jamais installée au sein du parti présidentiel. En septembre 2013, plusieurs ministres proches des contestataires ont été limogés par le président Jonathan.
Même s’il garde encore la majorité dans la chambre haute à savoir le Sénat, il sera très difficile pour le président de terminer son programme. Au niveau de l’Assemblée nationale le parti ne dispose désormais que 171 sièges sur 360.
Goodluck Jonathan, a accédé au pouvoir en mai 2010, après le décès à mi-mandat du président Umaru Yara’Adua dont il fut le vice-président. En Avril 2011, il remportait l’élection présidentielle avec 58 % des voix, après avoir battu son actuel rival, Atiku Abubakar, lors des primaires au sein du PDP.
Depuis 1999, musulmans du nord et chrétiens du sud se sont partagés successivement le pouvoir au sein du PDP, d’où les critiques féroces à l’égard de Jonathan qui selon certains membres du parti ne devait pas participer à la présidentielle de 2011, puisque qu’il revenait à un musulman du nord de prendre la place du président Yara’Adua.
Aujourd’hui encore ce même problème refait surface, dans l’argumentaire des adversaires de Jonathan, il est inconcevable que ce dernier reste neuf années successives au pouvoir, ce qui serait le cas s’il prenait part et arrivait à remporter le scrutin en 2015. Début décembre 2013, l’ancien président Olsegun Obsanjo, a jugé « moralement inacceptable » la volonté de Goodluck Jonathan de briguer un autre mandat en 2015.
Ouestaf News
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