Thamsanqa Jantjie, l’interprète en langage des signes chargé de traduire les discours officiels lors de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, a été .
Selon la presse locale sud-africaine, c’est sa femme qui l’y a conduit.
« Ces derniers jours ont été durs. Nous l’avons soutenu parce qu’il a probablement fait une dépression », a-t-elle expliqué.
La prestation de l’homme qui affirmait être un « as de la langue des signes » a provoqué un double scandale en Afrique du Sud.
Double scandale
D’une part, auprès de la communauté des sourds car on s’est vite aperçu qu’il ne maîtrisait pas cette langue.
Indignés par sa prestation gestuelle totalement incohérente et ne pouvant suivre la la cérémonie, les sourds et malentendants l’avaient d’ailleurs qualifié d’imposteur.
Le « faux » interprète gesticulait de manière incompréhensible, faisant référence, selon certains spécialistes, à des « crevettes » et des « chevaux à bascule ».
Thamsanqa Jantjie avait tenté d’expliquer sa défaillance professionnelle en affirmant qu’il était schizophrène et qu’il avait entendu des voix.
« J’ai vu des anges traverser le stade », avait-il affirmé.
D’autre part, le gouvernement sud-africain s’est officiellement excusé auprès des sourds et malentendants, reconnaissant qu’une erreur avait été commise et que l’homme n’était « pas un interprète professionnel ».
Hendrietta Bogopane-Zulu, la vice-ministre sud-africaine aux Personnes handicapées a déclaré que la société qui avait employé Thamsanqa Jantjie s’était volatilisée.
Troubles du comportement
Thamsanqa Jantjie s’était empressé d’annuler un rendez-vous pour un bilan dans un hôpital psychiatrique lorsqu’on lui avait proposé de travailler pour l’hommage à Nelson Mandela le 10 décembre.
Par la suite, il avait passé plusieurs heures aux côtés des grands politiciens et diplomates de ce monde et des petits-enfants de Mandela au stade FNB de Soweto.
Une cérémonie retransmise à la télévision publique sud-africaine et aux quatre coins du monde.
Thamsanqa Jantjie avait déjà assuré la traduction en langue des signes lors d’événements organisés par l’ANC.
Mais les dirigeants du parti au pouvoir affirment qu’ils ignoraient que l’interprète souffrait de « troubles du comportement ».
L’ancien président Nelson Mandela est décédé jeudi 5 décembre dernier à l’âge de 95 ans.
Ses obsèques ont eu lieu dimanche 15 décembre dans son village natal Qunu.
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