On vous en parlait récemment: on annonce une pénurie de chocolat dans les années à venir. Les chocolatiers français s’inquiètent aujourd’hui de la flambée des cours de cacao, dans un contexte de récolte de fèves en baisse mais de demande mondiale toujours plus importante.
«Avec une évolution des cours de cacao de plus de 20% depuis le début de l’année et un prix du beurre de cacao qui a quasiment doublé, les fabricants de chocolat subissent une hausse alarmante de leurs coûts de production», s’alarme la secrétaire générale du Syndicat du Chocolat, Florence Pradier, dans un communiqué.
Et «cette hausse des coûts de production pourrait avoir des conséquences dès 2014», prévient l’organisation professionnelle qui représente 80 entreprises implantées en France dans le secteur. Cette tension sur les marchés est due à une baisse des rendements de cacaoyers, conjuguée à une croissance de la demande mondiale en fèves notamment en Asie (+6% rien que sur le troisième trimestre 2013 par rapport à la même période un an plus tôt).
Les exploitations sont structurellement affectées par «des conditions climatiques de plus en plus irrégulières, des plantations vieillissantes, et le développement de maladies sur les cacaoyers». Et cet été, le manque de pluie en Afrique de l’Ouest, principale zone de production dans le monde, a entraîné une baisse du rendement.
Sur les 50 pays producteurs de cacao, quatre (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria et Cameroun) se trouvent en Afrique et fournissent 70% de la production mondiale. Au final, «la campagne 2012/13 s’est achevée sur un déficit de près de 160.000 tonnes de fèves de cacao soit près de 4% de la consommation mondiale, générant des tensions sur les cours pour la campagne 2013/14», commente le syndicat.
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