« Les présidents Bédié, Gbagbo et Ouattara ont en commun l’application d’un schéma politique relativement simple. Des tournées à l’intérieure du pays construites avec deux objectifs. D’une part, faire croire au président qu’il est tout puissant et surtout très populaire. Par conséquent lui donner le sentiment qu’il ne peut en aucun cas perdre les élections. D’autre part, faire croire au peuple que son accès à un mieux vivre passe par le bon vouloir d’un seul homme qu’il faut aduler et pour lequel il vaut mieux voter si l’on veut garantir le développement de sa région. Ce qui faisait du sens dans un contexte de parti unique devient anachronique avec le multipartisme. Son utilisation à contretemps a donné à l’utilisation des sentiments, une place démesurée dans l’espace politique avec comme corollaire, la passion et la haine qui conduisent à tous les excès dont la forme la plus aboutie s’est vue dans la crise post-électorale que nous avons connue. » (Jean-Antoine Zinsou)
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