Côte d’Ivoire Divergences à propos de la politique d’endettement du pays

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Agence Ecofin- Kaba Niale, la ministre ivoirienne auprès du Premier Ministre, en charge de l’économie et des finances, a apporté vendredi 13 octobre dernier, les arguments du gouvernement sur le débat portant sur l’endettement de la Côte d’Ivoire en vue du financement de son plan de développement national (PND)

«Le taux d’endettement pour un pays qui veut se développé est de 30%. La Côte d’Ivoire est à un taux d’endettement de 18%. Nous avons par conséquent de la marge. Nous sommes à un endettement minimum. Ce qu’il faut, c’est le profil de la dette après le PPTE», a expliqué Mme Niale.

Une réponse qui intervient alors l’emprunt international de 500 millions $ (225 milliards de FCFA) envisagé par la Côte d’Ivoire au premier semestre 2014, relance la polémique de l’endettement de la Côte d’ivoire, surtout après une information donnée par La lettre du Continent, indiquant que le gouvernement de Daniel Kablan Duncan avait sollicité du FMI un avis de non-objection pour cette opération. Pour certains commentateurs de l’économie ivoirienne, c’est la preuve que le FMI est sceptique sur la crédibilité de la Côte d’Ivoire comme emprunteur.

Intervenant sur le sujet lors d’une conférence de presse le 11 décembre dernier, Emmanuel Ahoutou le directeur de cabinet du Premier Ministre, ministre des finances, a indiqué que, pour cet emprunt, le pays était prêt à se faire noter par une agence de notation. Une « suggestion » faite par le FMI en réserve à son non-objection doublée de la recommandation pour le gouvernement ivoirien d’être « le plus transparent possible dans cette opération ».

La Côte d’Ivoire, confiante dans ses prévisions de croissance de l’ordre de 8,5% [après la guerre, donc repartie presque de croissance zéro, ce qui n’est pas un réel atout de poids] et soutenue par une stabilité politique retrouvée, s’est lancée dans un programme d’investissement dans les infrastructures. Même si le gouvernement se veut rassurant, le financement de ces projets, ajoutés à d’autres objectifs du président Ouattara, reste un gros défi.

L’annonce par le gouvernement de son intention de privatiser jusqu’à 15 entreprises en 2014, et l’appel fait à l’endroit marché financier régional à soutenir ce processus, prennent dans ce contexte tout leur sens. Une telle opération devrait permettre au gouvernement de mobiliser jusqu’à 67 millions $ (33,5 milliards de CFA).

Les titres émis par la Côte d’Ivoire dans le cadre de son projet d’émission d’obligations internationales seront cotés sur le New York Stock Exchange, un argument de poids sur la crédibilité du pays, trois ans après avoir été en défaut de paiement de 2,3 milliards $, même si pour la maturité, le gouvernement ne mise que sur cinq ans.

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