Congo-Brazzaville: après le siège de sa résidence, le colonel Ntsourou a été arrêté
Jeune-Afrique
Après les incidents de la veille entre les forces de l’ordre et les gardes du colonel Marcel Ntsourou, des tirs se sont à nouveau fait entendre, lundi, à la résidence de l’ancien numéro deux du Conseil national de Sécurité, soupçonné de détenir un « important stock d’armes ». Sa femme et l’une de ses filles se sont rendues en début d’après-midi aux forces de l’ordre pour des « raisons de sécurité ». Et Ntsourou a finalement été arrêté, selon des sources policières congolaises.
Mis à jour le 16/12 à 15 heures 38
Que se passe-t-il à Brazzaville ? Selon les dernières nouvelles sur place, le camp 15-Août a retrouvé le calme après des tirs nourris entendus, ce lundi 16 décembre, autour de la résidence du colonel Marcel Ntsourou. La femme de ce dernier, Charlotte Ntsourou, que nous avons pu joindre au téléphone, s’est rendue aux forces de l’ordre avec « l’une de [ses] filles, [son] cuisinier et [son] chauffeur » : « Je suis à présent à la gendarmerie pour des raisons de sécurité. Mais mon mari [le colonel Marcel Ntsourou] se trouve à la maison », a-t-elle déclaré à Jeune Afrique. Mais selon des sources policières congolaises interrogées quelques minutes après, « le colonel Ntsourou a été arrêté à 15 heures 20 (heure locale). »
Par Trésor Kibangula
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Opération des FAC contre Marcel Ntsourou Les vols régionaux et internationaux à destination de Brazzaville, dont celui d’Air France, ont été annulés dans la matinée du 16 décembre, tandis que les fonctionnaires onusiens travaillant…La Lettre du Continent
RFI
La situation est très tendue depuis, ce lundi matin, dans le centre-ville de Brazzaville. Des dizaines de soldats de l’armée congolaise ont encerclé la maison du colonel Marcel Ntsourou. L’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité avait été condamné en septembre 2013 à 5 ans de travaux forcés avec sursis pour l’explosion du dépôt de munitions de Mpila en mars 2013 qui avait fait près de 300 morts. L’officier et plusieurs dizaines de ses fidèles armés sont retranchés dans le bâtiment et une fusillade très intense a éclaté dans la matinée.
Les dizaines de militaires sont déployés en grand nombre autour de la maison du colonel. La zone est quadrillée depuis le lever du jour, des blindés sont même arrivés en renfort. Personne n’a le droit de franchir le périmètre. Seuls quelques habitants ont pu passer les barrières pour quitter le secteur. Certains même emportaient avec eux des affaires en fuyant le quartier. Le quartier est désert. Les écoles et administrations ont été évacuées.
La fusillade a cessé, mais la situation est toujours tendue. Face aux soldats, le colonel Ntsourou a rassemblé une centaine d’hommes. Des fidèles qui seraient, selon nos sources, armés et en civil.
Peu après 10h30 ce lundi matin, un hélicoptère a commencé à surveiller la zone. Une dizaine de minutes plus tard, une fusillade a éclaté. Joint à ce moment-là par RFI, le colonel Ntsourou a déclaré que l’armée était en train de prendre d’assaut son domicile, que plusieurs de ses hommes avaient été tués ou blessés, mais que lui et ses fidèles étaient prêts à résister et à mourir jusqu’au dernier s’il le fallait.
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