Côte d’Ivoire – un syndicat étudiant veut la réouverture des résidences universitaires

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Chers camarades étudiants,

L’Alliance Nationale des étudiants de Côte d’Ivoire (ANECI) voudrait avant tout propos, saluer et remercier tous ceux qui ont répondu présents à son invitation. Notamment la presse, qui est représentée dans sa grande diversité. Nous saluons également tous nos camarades étudiants qui accordent un intérêt particulier à l’ANECI et qui ont contribué largement à la promotion de ses idéaux d’une école d’excellence, portée sur la formation de qualité pour un citoyen tolérant et épanoui, véritable agent de développement.

Nous associons à ces remerciements, l’ensemble des structures syndicales sœurs qui ont bien voulu nous soutenir ce matin.

Cette rencontre qui nous réunit ce matin a pour objet de faire le bilan de l’année universitaire 2012-2013, c’est-à-dire saluer les exploits réalisés pour la renaissance des universités ivoiriennes, et souligner ensuite les insuffisances du système, dans la perspective de proposer des solutions adéquates pour une meilleure année universitaire 2013 -2014.

D’abord, il est fondamental de rappeler que nos universités publiques, malheureusement depuis plusieurs années, étaient sous le joug de nombreux maux notamment la dégradation infrastructurelle et environnementale, et une disparition totale au sein de nos universités des valeurs de travail, d’excellence et de discipline qui expliquaient autrefois la prospérité et le succès de nos universités. Sans oublier toutes ces exactions indignes des intellectuels que sont les étudiants, exactions couronnées par des actes criminels tels que la disparition des camarades DOGBO Olivier et Habib DODO assassinés froidement et arrachés brusquement à notre affection. Ces violences se sont étendues avec les cas de viols enregistrés dans les résidences universitaires et les atteintes à la dignité humaine. Tout cela était l’œuvre de pseudo-syndicats vecteurs d’une barbarie innommable. En un mot, ces violences et actes cruels ont transformé nos universités en un cimetière intellectuel et un abattoir physique. Pour preuve : la découverte d’ossements humains sur nos campus lors des grands travaux de réhabilitation des universités publiques après la crise post électorale.

En outre, nos universités étaient statiques, immobiles et en marge de la dynamique universitaire qui préconise des réformes pédagogiques et infrastructurelles.

C’est dans l’objectif de trouver des solutions aux maux de nos grands malades d’universités que le Gouvernement OUATTARA avec le soutien de la communauté universitaire a décidé de réaliser des grands travaux de réhabilitation et de rééquipement de nos universités, en particulier les travaux d’assainissement marqués par le déguerpissement des villages précaires qui poussaient comme des champignons sur l’espace universitaire. Ces efforts de réhabilitation et d’équipement des infrastructures universitaires sont effectifs, avec un investissement de plus de 110 milliards de francs CFA.

Le processus d’enrôlement et d’identification des étudiants qui a permis d’assainir la population étudiante et de confectionner des cartes d’étudiants pour l’ensemble des étudiants. Ce qui n’était plus possible depuis 2007.

Cette volonté est aussi marquée par des réformes académiques et pédagogiques à travers l’application du système LMD dans nos universités. Nous pouvons constater aussi un effort d’amélioration des conditions de vie des étudiants, avec la réhabilitation des résidences universitaires.

Nous saluons la décentralisation universitaire qui devient une réalité avec la création des universités Péléforo Gbon COULIBALY et Jean Lorougnon GUEDE.

Nous saluons la réouverture du restaurant de l’Université FHB et la réouverture en cours de celui de Nangui ABROGOUA.

Nous saluons aussi le rééquipement de toutes nos universités publiques, avec des matériels de dernière génération.

Nous saluons également la réouverture des bibliothèques sur l’espace universitaire et l’installation de nombreuses toilettes préfabriquées.

L’ANECI voudrait saluer tous ces efforts du Gouvernement en faveur de l’école, qui pourra ainsi se réconcilier avec elle-même c’est-à-dire avec les valeurs d’excellence, de travail, de discipline et de liberté d’expression. En un mot, nous voudrions remercier l’Etat de Côte d’Ivoire avec à sa tête le Président de la République Alassane OUATTARA, pour son ambition de faire de nos universités des centres de formation excellents pour une Côte d’Ivoire émergente.

Certes l’ANECI salue ces efforts immenses. Mais elle ne souhaite pas occulter les insuffisances qui minent encore nos universités, en particulier la fermeture prolongée des résidences universitaires et les difficultés de transport auxquels les étudiants sont confrontés chaque jour.

C’est pourquoi l’ANECI propose, pour une bonne rentrée universitaire 2013-2014

la réouverture des résidences universitaires, l’amélioration des conditions de transports des étudiants à travers le renforcement des capacités des lignes étudiantes et la création de nouvelles lignes de bus pour les étudiants.

Nous souhaitons que l’accès à l’internet haut débit soit une réalité sur l’ensemble des espaces universitaires.

Nous voulons encourager l’Etat à continuer son effort de décentralisation avec la construction des universités de Man, Bondoukou et San Pedro.

Nous voulons aussi exhorter tous les partenaires privés à accompagner l’Etat dans sa volonté de création d’une université d’excellence.

En définitive, l’ANECI salue les efforts fournis par l’Etat de Côte d’Ivoire pour la renaissance de l’école ivoirienne.

Nous appelons tous nos camarades étudiants à s’approprier toutes les réformes engagées dans leur intérêt.

Nous exhortons également toutes les structures syndicales sœurs à toujours œuvrer dans le sens d’une lutte pacifique, pour un environnement universitaire apaisé.

Je vous remercie !

Pour le Comité Central de l’ANECI

KONE Kélétigui Mamadou

Le Président
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