L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’est résolue à appuyer les institutions d’enseignement supérieur de cet espace à hauteur de six milliards de FCFA, pour renforcer en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), leurs capacités en matière de réformes du système Licence- Master-Doctorat (LMD).
Au cours de la deuxième réunion du comité de pilotage du Projet d’appui au développement des TIC pour le renforcement des capacités des universités de l’espace UEMOA dans la mise en œuvre du LMD (PADTICE), tenue lundi à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, le représentant de l’UEMOA, Augustin Niango a affirmé que ce projet est muni d’une enveloppe de six milliards FCFA et s’étend sur trois ans.
Cette aide va permettre aux universités bénéficiaires « à mieux faire leur travail ». Il s’agit de soutenir ces universités dans le processus d’intégration des TIC pour la mise en œuvre du système LMD.
Le PADTICE est une convention signée le 11 février 2011 à Paris entre l’UEMOA et l’UNESCO. Il est financé par l’UEMOA, et l’UNESCO en est le maître d’œuvre, c’est-à-dire qu’elle en assure l’exécution.
Le Projet consiste en la création d’infrastructures physiques et virtuelles des TIC, la mise à niveau des infrastructures réseaux télécoms des universités, et le développement de plateformes et applications informatiques, avec pour finalité de mieux appliquer les reformes LMD qui impliquent un plus grand usage des TIC dans la pédagogie et la gestion de la scolarité.
Il contribuera également à renforcer les équipements et matériels informatiques de ces institutions, aménager les salles d’accès et salles serveurs dans les universités, et également contribuer au renforcement des capacités par la formation des formateurs.
Représentant la directrice générale adjointe pour le département Afrique de l’UNESCO, le sous directeur de l’UNESCO pour la Communication et l’Information, Janis Karklins a exhorté chacune des parties prenantes à « assumer sa responsabilité pour la reprise en main de ce projet et une exécution exempte de tout reproche, car, à ce projet, nos universités ont placé de nombreux espoirs ».
La présidente de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, le Pr Ly Ramata Bakayoko, s’est réjoui que son institution ait été sélectionnée pour bénéficier de cet appui.
Mme Bakayoko a toutefois déploré un bilan mitigé de l’application du système LMD, parce que « fondé sur un impératif de qualité de la formation et de la recherche » qui implique « des exigences infrastructurelles et technologiques ». « Les pays, pris individuellement, n’ont pas la capacité d’y faire face » a-t-elle martelé.
C’est pourquoi, elle a salué le projet PADTICE qui viendra donner une bouffée d’oxygène aux universités de l’espace en boostant leur processus d’intégration et de mise en œuvre des réformes LMD.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement a autorisé les universités publiques à appliquer les reformes LMD depuis la rentrée académique 2012-2013. En dépit des moyens déployés pour faire face aux besoins des étudiants et enseignants, les insuffisances au plan infrastructurel et technologique restent encore larges à couvrir.
Agence de Presse Africaine – apanews.net
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook