Côte d’Ivoire – vers une baisse du trafic du port d’Abidjan ? Webb-Fontaine critiquée

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Frimpong Kéi | Le Journal de Connectionivoirienne | 9 décembre 2013

Côte d’Ivoire – Les opérateurs économiques du Burkina et du mali fuient le port d’Abidjan à nouveau

Le port autonome d’Abidjan est de moins en moins fréquenté par les opérateurs économiques des pays de l’hinterland, le Burkina Faso, le Mali, etc. Un phénomène déclenché depuis le coup d’état de 1999 et amplifié après la rébellion de 2002. Les opérateurs économiques de ces Etats sans littoral continuent de prendre la direction des ports de Lomé au Togo et de Tema au Ghana. Ils semblent s’y habituer, puisque ces deux ports font tout leur possible pour les capter durablement, avec la « complicité » des autorités d’Abidjan, critiquées.

Les raisons, les frais imputés aux marchandises sont excessifs. En clair, une marchandise achetée à 1 million Fcfa est évaluée, au débarquement au port d’Abidjan, au double de son prix d’achat par la société Webb Fontaine Group au service de la douane. Et sur cette base les frais de dédouanement sont calculés. En effet, l’Etat de Côte d’Ivoire a signé le 28 février 2013 avec la société Webb Fontaine Group, deux conventions l’une portant sur la classification et l’évaluation de la valeur des marchandises importées dont la valeur FOB dépasse 1 million Fcfa. Et la seconde concerne mise en place d’un guichet unique du commerce extérieur, non encore effectif. Depuis son implantation au port d’Abidjan, les opérateurs économiques ne font qu’indexer Webb Fontaine, accusant les responsables de fausses pratiques. De la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), à l’association maritime (Amci), en passant par les chambres de commerce du Burkina Faso et du Mali, etc. tous son montés au créneau pour dénoncer les mauvaises pratiques, emprunt d’amateurisme, de Webb Fontaine Group, jusqu’à saisir le directeur du port et celui de la douane, mais rien n’est fait.

Sans oublier les contentieux sur les coûts qui constituent un casse-tête chinois pour les importateurs à destination du port d’Abidjan. A cela, il faut ajouter les factures de la nouvelle société concessionnaire des opérations de sûreté du port d’Abidjan, PortSécurité, qui a doublé les coûts des services aux armateurs. Ceux qui payaient 100 millions par an devraient désormais débourser 200 millions. Première conséquence de ces pratiques qui ne respectent aucune norme, la fuite des opérateurs économiques des pays de l’hinterland. C’est évident que le port qui a réalisé un taux de 22,5 millions TEU de tonnes de marchandises en 2012, et qui ambitionnait d’atteindre 24 millions en 2013, ne pourra pas atteindre cet objectif. Les experts de la communauté portuaire avancent même que le trafic total cette année 2013, n’excédera pas 21 millions TEU de marchandises, cette année 2013.

Frimpong Kéi
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