Paul Koffi Koffi déguise une attaque de milice proOuattara en « démantèlement de fumoir »

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ABIDJAN – Les populations de Yopougon, précisément de Nouveau Quartier, 16è Arrondissement, Terminus 40, Niangon, Toits-Rouges et Mossikro ont été secoués dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 décembre 2013 de 19h30 à 23h30 par des tirs à l’arme lourde et automatique.

Ce qui s’est réellement passé

Le régime Ouattara s’évertue grossièrement à étaler une version mensongère de « démantèlement de fumoir » sur la guerre qui s’est déroulée hier nuit à Yopougon. Quel est donc ce fumoir à Yopougon dont le démantèlement requiert le déploiement de tout l’arsenal de guerre du CCDO ?

Des témoignages d’habitants, d’anonymes et de travailleurs bloqués pendant 3heures à cause des tirs viennent contredire la version du Gouvernement Ouattara. Voici ce qui ressort de ces témoignages :

La genèse

Une milice armée proOuattara s’est constituée depuis la prise de Yopougon en avril 2011 par les forces proOuattara, avec pour activités principales : les Barrages illégaux d’extorsion de fonds aux chauffeurs de minicars « gbakas » et taxis « wôrô-wôrô » ; les enlèvements et séquestration de proGbagbo ; les trafiques de drogues ; les agressions à mains armées…. Toutes les enquêtes policières indexent cette puissante milice armée. Les hautes autorités policières du régime Ouattara sont saisies de l’affaire, mais personne n’a jamais osé lever le petit doigt pour mettre fin aux activités de cette redoutable milice. Toujours selon les mêmes sources, les chefs de guerre co-gestionnaires de cette milice seraient bien connus et résideraient à Yopougon Port-Bouet2 et à Mossikro.

Les faits qui ont mis le feu aux poudres

Ces derniers temps au niveau des carrefours Sable, Bel Air, Complexe et Lavage, des témoins ont noté plusieurs altercations des policiers aux prises avec des combattants de la milice proOuattara sur les barrages illégaux dressés par cette milice en tenue militaire où elle rackette les automobilistes. Les combattants de cette milice agissent en une véritable force parallèle. Ils se paient sur la population, notamment sur les automobilistes qu’ils rackettent constamment. La Police qui ne les effraie plus, parce que ne disposant d’aucune arme, tente comme elle peut de démanteler les barrages illilégaux, gagne-pain de cette milice.

En outre au cours d’une enquête policière, les éléments du Commissariat du 16ème arrondissement ont mis la main sur un trafiquant de drogue avec son produit et une mallette contenant plusieurs millions de FCFA, selon une source anonyme. Ce trafiquant était un protégé de la milice proOuattara. Cette dernière prise perpétrée par les éléments de police du 16è arrondissement a été perçue par la milice ProOuattara comme la provocation de trop.

La milice proOuattara a constitué un commando lourdement armé pour prendre d’assaut le Commissariat du 16ème Arrondissement dans le but de récupérer leur « protégé » et le magot saisi par la Police. Ils ont pris soin de positionner des hommes armés en vue de bloquer tout renfort venant de l’escadron de la gendarmerie, du commissariat du 19è et autres. On a assisté à un vrai affrontement urbain à l’arme lourde dans les rues de Yopougon pendant plus de 4h d’horloge. Le CCDO a été contraint de déployer ses engins de guerre pour reprendre le contrôle de la situation. Le bilan est pour l’heure difficile à établir. Cependant, on note plusieurs blessés dans le rang des policiers et gendarmes.

Cette triste vérité étant accablante pour le régime Ouattara, le ministre Paul Koffi Koffi était obligé sur RFI de qualifier mensongèrement ces affrontements « d’opérations de démantèlement de fumoir ». Pour donner un contenu à leur mensonge, le régime Ouattara ordonne une vaste opération de rafle sur Yopougon.

Pour rappel, les supplétifs FRCI, combattants proOuattara détiennent toujours les armes de guerre à eux distribuées par Ouattara et ses soutiens lors de la Crise postélectorale. Si certains ont été intégrés dans la nouvelle armée de Ouattara, plusieurs sont toujours désappointés et déçus de leur mentor, attendant les promesses de butin de guerre et d’intégration dans les rangs des FRCI. Ces ex-combattants proOuattara sont devenus des coupeurs de routes, des braqueurs, des milices et bandes armées qui se payent sur les populations civiles ivoiriennes, accroissant l’insécurité sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

Yopougon, Milice proOuattara, Attaque 16èUn soldat FRCI tenant une RPG-7 à 22h, à Yopougon(commune d’Abidjan) pour une opération officiellement présentée comme « démantèlement de fumoir »

Alain Doh B

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