Une contribution de Guy-Fabrice YAPI
Sans vouloir être pessimiste mais en restant le plus objectif possible, je pense malheureusement que la génération de nos parents n’aura pas le bonheur de voir la Côte -d’ivoire rejoindre le contingent de pays émergents tels que l’Afrique du Sud, l’Indonésie ou la Turquie. Je pense aussi que notre gouvernement est trop optimiste ou surtout pas assez réaliste lorsqu’il annonce que la Côte d’Ivoire sera un pays émergent en 2020.
La jeunesse de ce pays a quant à elle, encore une chance de voir la Côte-d’ivoire devenir dans quelques dizaines d’années une véritable économie émergente avec une convergence du niveau de vie des ivoiriens vers celui des pays les plus développés. Le terme « niveau de vie » englobe entre autres : santé et couverture sociale pour tous, éducation de qualité dès le plus jeune âge, liberté d’expression et d’entreprise, justice équitable et impartiale, sécurité dans les villes et villages.
La rupture
Mais il faudra pour cela que cette jeunesse fasse preuve de courage et d’audace en osant une véritable rupture en 2015, en prenant le risque aux prochaines élections d’imposer à la Côte d’Ivoire de nouvelles perspectives. La Côte d’Ivoire ne peut encore se payer le luxe de faire confiance à tous ces dirigeants politiques de la vieille école, en panne d’inspiration depuis 50 ans et qui essaient systématiquement d’acheter les consciences avec quelques ouvrages d’art (routes, ponts, édifices de toute sorte).
Le pays n’en peut plus de cette médiocrité entretenue depuis plusieurs années au plus haut niveau de l’Etat et qu’on essaie de camoufler par quelques recrutements de jeunes technocrates parfois freinés dans leur élan et sans réelles marges de manœuvre. Chacun d’entre nous (jeune ou moins jeune), quelles que soient ses accointances politiques d’origine, se doit de tout remettre en question et de bien comprendre que les choix qu’il fera en 2015 seront décisifs pour son avenir, celui de ses enfants et plus largement celui de la Côte-d’Ivoire. Il va donc falloir arrêter d’être des sentimentalistes ou des résignés quand il s’agit de choisir nos dirigeants. Il est grand temps qu’on devienne plus exigeant et qu’on choisisse des hommes et des femmes capables de réconcilier et d’insuffler une nouvelle dynamique à la Côte-d’Ivoire.
Pour ma part et cela n’engage que moi, je suis convaincu que le PDCI, le FPI et le RDR ont joué à fond leurs partitions et ont apporté aux ivoiriens tout ce qu’ils étaient capables d’offrir. Mais je suis également convaincu qu’il est temps pour le pays de passer à tout autre chose et qu’au-delà de ces trois protagonistes de la crise ivoirienne, l’option la plus crédible s’appelle LIDER. C’est ma conviction personnelle et j’exhorte la jeunesse ivoirienne à prendre du recul et à dépassionner les débats afin de prendre la meilleure décision pour la Côte d’Ivoire en 2015.
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