Législatives au Mali : La population aurait-elle sanctionné les candidats ?

MALI-ELECTION

Par MONOKO N.TOALY pour AFRICA LEADERS

La population malienne n’est pas sortie nombreuse comme ce fut le cas, lors des présidentielles. C’est bien notre constat sur le terrain. Ouverts comme prévu à 7h30, les bureaux de vote sont restés vides pendant des heures.

Là où il y a eu mouvement, les votants ne dépassaient pas le nombre de 100 personnes, alorsqu’il était 14heures. Dans la soirée, le nombre de participants au scrutin avait un peu augmenté, mais n’avait pas non plus influencé le taux de participation.

Les centres de vote du District de Bamako que nous avons visités ont connu la même sanction. Les Maliens ne sont pas sortis nombreux. Nous avons tenté de comprendre, mais les raisons sont multiples et nous avons eu de mal à avoir une position commune. Ce qui est évident, c’est que la population n’est pas allée aux urnes. « Je ne connais pas ces gens là. Les politiciens sont des menteurs. Ils sont tous jeunes et n’ont aucune expérience. Ils ont caché l’argent du pays, ils le sortent maintenant pour leurs intérêts personnels. On ne commprend rien, tout le monde veut être député. On se connait au Mali, une fois élus, ils oublient les gens. Ces gens ne sont pas sérieux. RPM a trahi, il est en alliance avec les rébelles. Notre pays est foutu, tout le monde est autorisé à être candidat aux législatives, mêmes les voleurs que nous connaissons ici. » Voilà, entre autres, ce qui aurait fâché la population. Elle n’est donc pas aller voter, comme pour sanctionner les candidats.

Les résultats ne sont pas encore connus, mais le taux étant tellement faible qu’il risque de joué contre le premier tour. Beaucoup iront probablement au deuxième tour. Surtout que le nombre de candidats, est très élévé. Pour la Commune I du District de Bamako, il y a 25 listes de candidats. Il serait dans ce cas, difficile de parler de vrais favoris.

Par ailleurs, il y a aussi la nature des alliances qui constitue un véritable flou. Sur toute l’étendue du territoire national, les partis politiques se retrouvent en alliances confondues. Sur quoi se sont basées les alliances ? personne n’y répond. Certains disent voumloir donner la majorité parlementaire au président élu. Parcontre, d’autres parlent d‘une opposition forte qui pourrait avoir le gouvernement. Mais tristement dans les deux cas, les alliances ne montrent pas le sérieux des analyses politiques.

Sur le terrain, plusieurs partis politiques ne se sont pas faits représenter dans les bureaux de vote. Rares, sont les partis qui ont eu des délégués dans tous les bureaux de vote où ils ont postulés. La cause ? La plupart des candidats et partis politiques n’ont pas eu les moyens pour mener à bien leur lutte pour l’Assemblée Nationale.

Malgré tout, les élections se sont déroulées dans le calme et dans la paix. Tout s’est bien passé. La sécurité bien assurée a rassuré les quelques participants. Il n’a pas eu de problèeme du côté des citoyens qui ont exprimé leur droit de vote. Quoi qu’il est soit, le Mali vient gagner une deux victoire pour son retour à une vie constitutionnelle normale. Espérons que les quelques rares résultas ne soient pas l’objet de contestations.

MONOKO N.TOALY pour AFRICA LEADERS
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