AFP
Laurent Akoun, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, arrêté à l’aéroport d’Abidjan puis relâché samedi, n’avait pas le droit de quitter le territoire, affirme le gouvernement ivoirien.
Le 31 août 2012, M. Akoun a été condamné à six mois de prison, un an de privation de droits civiques et un an d' »interdiction de paraître sur le territoire national sauf dans sa localité d’origine », rappelle le gouvernement dans un communiqué, lu dimanche par l’AFP.
« Bien qu’ayant été libéré le 28 février 2013 après l’exécution de sa peine, les mesures de privation des droits civiques et d’interdiction de paraître sur l’ensemble du territoire national n?ont commencé à courir qu?à partir de cette date », argumente Abidjan.
L’actel porte-parole du Front populaire ivoirien doit donc rester « dans sa localité d’origine » jusqu’au « 28 février 2014 », sous peine de poursuites pénales pour « non-respect d’une décision de justice », de même source.
Laurent Akoun pensait être délivré de toute contrainte judiciaire depuis le 28 août dernier, les six mois de prison étant inclus dans la couverture de ses peines annexes.
M. Akoun a été arrêté samedi matin à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il devait se rendre en France pour des raisons de santé, accompagné de sa femme et de sa fille. Il a ensuite été interrogé dans les locaux de la Direction de la surveillance du territoire (DST) à Abidjan.
L’ancien député et cadre du FPI sous Laurent Gbagbo, s’est dit « humilié » d’avoir été retenu « 5 heures 30 », selon lui sans raison valable, ce qu’il a qualifié de « fait du prince ».
Franck Mamadou Bamba, un autre responsable du FPI, a dénoncé samedi un « harcèlement politique » du pouvoir d’Alassane Ouattara contre l’opposition.
Michel Gbagbo, le fils de Laurent, remis en liberté provisoire en Côte d’Ivoire en août dernier en compagnie de treize autres dignitaires de l’ancien régime, avait déjà été empêché de quitter le territoire ivoirien fin octobre à l’aéroport d’Abidjan alors qu’il se rendait à Paris pour répondre à une convocation judiciaire, selon son entourage.
D’après des proches de Michel Gbagbo, ce dernier n’était alors frappé d’aucune interdiction de sortie du territoire
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