Mali : des législatives sous haute surveillance armée

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Le Monde.fr avec AFP

Ces législatives sont censées parachever le retour à l’ordre constitutionnel interrompu par un coup d’État qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Environ 6,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dimanche, pour le premier tour des législatives au Mali. Le scrutin, qui se déroule trois mois après une présidentielle réussie ayant vu la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta (dit IBK), a lieu sous haute surveillance armée par crainte d’attentats d’éléments djihadistes toujours actifs.
L’objectif du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM), est de donner au chef de l’Etat une majorité confortable à l’Assemblée nationale de 147 députés pour lui permettre de mener à bien sa difficile mission de redressement du pays.

Ces législatives sont censées parachever le retour à l’ordre constitutionnel interrompu par un coup d’État qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.

Mais la tentative d’assassinat d’un gendarme français vendredi à Bamako, premier incident de ce genre dans la capitale malienne depuis le 11 janvier, date du début de l’intervention militaire de la France, prouve que la situation reste instable dans le pays. Plus de dix mois après l’arrivée des troupes étrangères, des groupes djihadistes continuent par ailleurs à mener des attaques et attentats dans le nord du pays qui, depuis fin septembre, ont tué une dizaine de soldats maliens, tchadiens et des civils.

Lire le reportage (édition abonnés) : L’insécurité dans la zone de Kidal ternit les relations entre le Mali et la France

L’incertitude demeure quant au bon déroulement du scrutin à Kidal, berceau des Touareg et de leur rébellion du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), où règne l’anarchie malgré la présence des forces françaises, maliennes et africaine de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma. Ce sont ces forces armées qui surveilleront le scrutin tant à Bamako que dans le nord du pays.

De manière générale, la campagne électorale a peu mobilisé, ce qui pourrait entraîner une baisse du taux de participation par rapport à la présidentielle. Il avait alors tourné autour de 50 %, un taux exceptionnel au Mali.

Le scrutin de dimanche est surveillé par des centaines d’observateurs nationaux et internationaux, dont ceux de l’Union européenne. Un second tour est prévu le 15 décembre si nécessaire.
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