Les Ivoiriens utilisent des logiciels et progiciels contrefaits. Au cours de la conférence de presse qui s’est tenue, jeudi dernier, à l’hôtel Novotel, en marge du séminaire sur le piratage des logiciels informatiques, les éditeurs de logiciels informatiques ont été formels : le taux de piratage de logiciels informatiques en Côte d’Ivoire s’élève à 79%. C’est pourquoi, ils ont initié ce cadre de réflexion pour plancher sur la contrefaçon sur les logiciels et sur ses répercussions sur l’économie nationale.
En outre, la conférence de presse a été l’occasion pour Irène Vieira, directrice générale du Bureau ivoirien des droits d’auteur (Burida), de réaffirmer l’engagement de sa structure à prendre à bras le corps cette lutte contre le piratage des logiciels informatiques. « Il faut un temps de réflexion. Ce temps est venu de mener la réflexion sur les voies et moyens de dynamiser cette lutte contre l’atteinte à la propriété intellectuelle », a-t-elle soutenu. C’est donc logiquement, a-telle expliqué, que lors de ce séminaire, les participants s’attèleront à faire un état des lieux de la contrefaçon et de ses conséquences et dresser une liste des actions à entreprendre « pour faire reculer ce fléau ». Irène Vieira a fait savoir que le logiciel est protégé par le droit littéraire et artistique. Ce qui veut dire, selon elle, qu’on ne peut ni le copier ni l’exploiter sans l’autorisation de ses auteurs. Le piratage de logiciel, selon elle, a des conséquences énormes aussi bien pour l’économie que pour les éditeurs et les utilisateurs. Audrey Plantureux, responsable propriété intellectuelle de SAGE, éditeur de logiciel, a précisé : « en acquérant un logiciel, vous ne devenez pas propriétaire de l’œuvre, vous devenez titulaire d’une licence d’utilisation. Les licences d’utilisation sont accordées pour un nombre d’ordinateurs, de sites ou d’utilisateurs déterminés. Dépasser le nombre de licences acquises constitue également une fraude. » Les représentants de Microsoft et Sage, deux éditeurs de logiciels, ont révélé que la contrefaçon fait perdre 16 millions de dollars par an à l’ensemble des éditeurs en Côte d’Ivoire.
Koné Modeste
Notre Voie
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