Il y a deux semaines, les autorités militaires ont mis fin à des actions armées contre le pouvoir. C’était la deuxième fois, depuis trois mois. Sales temps pour les comploteurs. Ils viennent encore de butter sur la vigilance des FRCI. Selon des sources concordantes, les déstabilisateurs du régime ont remis le couvert, il y a trois mois. A deux reprises. La première fois, c’était en août dernier. «Des attaques armées devaient être perpétrées dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 août, dans le District d’Abidjan », affirme une source au fait de l’évènement manqué. Cet énième coup, selon la confidence, avait répertorié des sites à attaquer. Dans le viseur des séditieux, le siège de la RTI à Cocody, la base navale d’Attécoubé, l’hôtel du Golf, la radio publique au Plateau. Ce n’est pas tout.
Les comploteurs, formellement identifiés comme des pro-Gbagbo, selon la source, comptaient assujettir aussi la BAE de Yopougon, et les différents corridors devaient subir les assauts meurtriers «des mercenaires libériens, de militaires en fonction et d’autres miliciens», précise l’information qui circule sous le manteau, dans certains cercles du pouvoir. Elle soutient fermement que le complot a été mis en boîte depuis la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). «Ce sont des militaires incarcérés qui ont fomenté le coup, avec l’appui financier des exilés basés au Ghana »,révèle l’informateur. Il allègue que le coup a été éventé, «suite à l’interpellation d’un capitaine et deux sous-officiers de la gendarmerie, en fonction au camp d’Agban, ainsi que d’un militaire du ministère de la Défense ».Ont-ils été arrêtés ? Motus sur leur sort… En tout état de cause, le ver est dans le fruit. Et tout indique que les présumés auteurs de la sale besogne ne démordent pas.
De fait, poursuit la confidence, il y a deux semaines, les conspirateurs sont revenus à la charge. «Dans la nuit du 7 au 8 novembre, un ancien officier de la marine, à la solde des pro-Gbagbo a reçu des financements, en vue de mettre en marche les acteurs. L’interpellation de son coursier de son véritable coursier sur le terrain a fait échouer le coup », relate la source. Et cette fois, outre les cibles visées par le dernier assaut raté, Yopougon dans son ensemble et la centrale thermique d’Azito dans cette commune, devaient être embrasés. Et comme en août, assure la révélation, c’est à la MACA que la cabale contre les institutions républicaines, a été conçue. C’est le CCDO qui a éventé ces coups fumants. Cette unité spéciale gagne en efficacité dans la lutte contre le grand banditisme. Mais il demeure aussi vigilent contre les fauteurs en eaux troubles. Ces deux actions ne sont pas les premières. Dans un passé récent, le CCDO a fait avorter d’autres tentatives d’assaut contre le pouvoir. Les deux aventures mises en échec, donnent raison au chef de l’Etat, qui n’en finit pas d’exhorter les militaires en exil, à regagner les casernes. Mais aussi, ces actions aux visées meurtrières, justifient amplement l’opération ‘’Téré’’ débutée le 7 novembre, par les autorités militaires, pour pallier toutes éventualités. Selon le chef d’Etat-major Général adjoint, chargé des opérations, Touré Sékou, cette initiative vise à booster la lutte contre les actions de déstabilisation, le
grand banditisme, les barrages illégaux, le phénomène des coupeurs de route.
G.K
Le Mandat
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