Le massacre de fin mars 2011 où une chape de plomb s’est abattue sur les populations Wê du quartier Carrefour de Duékoué n’a pas encore fini de livrer ses secrets.
En effet, deux nouveaux corps ont été découverts le mois dernier à Carrefour dans un puits, plus de deux ans après les tueries. Il s’agit d’une vieille dame et de sa petite fille qui, fuyant les atrocités, à l’instar de nombreuses autres personnes ont été tuées et jetées dans un puits. C’est le 16 novembre dernier que les restes des corps ont été correctement enterrés. L’information nous a été donnée hier dans le village de Diéhiba. C’était à l’occasion de la visite du président du Front populaire ivoirien dans ce village. Un village où les populations ont confié que 52 personnes ont perdu la vie pendant cette crise.
A Guézon, 32 personnes ont également été tuées. Mais dans cette sous-préfecture, un incident a été évité de justesse. En effet, alors que le président Affi s’adressaient aux populations, et contrairement aux autres étapes où ils étaient présents, les soldats des FRCI étaient curieusement surexcités. Leur chef de détachement ne manquait pas de défiler de manière intempestive au plein milieu du meeting, perturbant la rencontre. Les services de sécurité du président du parti de Gbagbo l’interpellent. C’est le crime de lèse-majesté qu’il ne fallait pas commettre. Il rentre dans une colère noire qu’il exprime bruyamment. Mais la sécurité reste impassible. Affi N’Guessan, lui, continue tranquillement son speech, imperturbable.
Plus tard, on apprendra que le bâtiment (le foyer des jeunes construit par Paul Guy Dibo) en face de la place où s’est tenu le meeting à Guézon est une base des FRCI. Ce bâtiment, nous at-on informé, sert de poste de commandement des FRCI pour la protection des burkinabé qui exploitent la forêt appartenant aux villageois à proximité de Guézon. Mais aussi il renferme deux prisons : une pour les femmes et une autre pour les hommes. Affi N’Guessan a également sillonné d’autres localités comme Guéhiébly, Dahibly, Fengolo… pour apporter la compassion et la solidarité du parti aux populations meurtries, les exhorter à la réconciliation mais aussi à se remobiliser pour les futures élections.
Anderson Diédri, envoyé spécial
Le Nouveau Courrier
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