Baudelaire Mieu, à Abidjan pour Jeune-Afrique
La compagnie nationale ivoirienne Air Côte d’Ivoire va inaugurer, d’ici à la fin novembre 2013, six nouvelles destinations en Afrique : N’Djamena, Kinshasa, Niamey, Bangui, Monrovia et Freetown.
Le ciel s’éclaircit progressivement pour Air Côte d’Ivoire alors que la compagnie nationale ivoirienne compte desservir six nouvelles destinations africaines à partir de la fin novembre 2013 : N’Djamena, Kinshasa, Niamey, Bangui, Monrovia et Freetown.
Partenariats
Les préparatifs seraient déjà bien entamés : selon les informations reçues par Jeune Afrique, l’agence d’escale de Air Côte d’Ivoire à Kinshasa devrait bientôt ouvrir ses portes. Le chef d’escale se trouverait déjà sur place et démarcherait des comptes BtoB. L’entreprise serait aussi en négociation avec Arik Air pour la ligne Abidjan / Lagos / Kinshasa.
L’objectif de Air Côte d’Ivoire est d’atteindre une flotte de sept appareils
Air Côte d’Ivoire a également procédé à un accroissement de sa flotte : un Airbus A139 en leasing auprès de la compagnie américaine Aviation Capital Group (ACG) s’est ajouté aux deux Airbus A319 et à l’Embraer 170 dont disposait la société.
En outre, l’avionneur, qui comptait démarrer les vols domestiques sur quatre aéroports locaux (Yamoussoukro, San Pedro, Bouaké et Korogho) dès le mois de novembre 2013, a du revoir ses plans pour des questions pratiques. « Nous sommes prêts pour les vols domestiques. Mais, nous attendons les manuels de procédure de décollage, d’approche et d’atterrissage » explique Réné Decurey, directeur général de Air Côte d’Ivoire.
Dans cette optique, le 18 novembre 2013, Air Côte d’Ivoire a signé une entente d’achat conditionnelle de deux avions Q400 NextGen avec options sur deux autres avions Q400 NextGen avec le constructeur Bombardier Aéronautique. La commande ferme des deux premiers avions est estimé à 69 millions de dollars. Si les deux options étaient converties en commandes fermes, la valeur du contrat pourrait atteindre 141 millions de dollars. Les Q400 NextGen, « optimisés pour les opérations court-courriers » selon le communiqué publié par Bombarider, devraient être utilisés pour les dessertes domestiques ainsi que régionales.
Financement
Par ailleurs, l’entreprise, détenue à 65% par l’État ivoirien et à 20% par Air France, confirme son statut de leader sur l’aéroport international d’Abidjan. À la fin septembre 2013, la compagnie ivoirienne avait transporté 167 496 voyageurs sur ses destinations africaines à partir d’Abidjan contre 155 000 pour Air France et 46 034 pour la compagnie panafricaine Asky Airlines.
Pourtant, malgré cette conquête de parts de marchés, l’avionneur ivoirien reste confronté à de sérieux problèmes financiers. En effet, un an après sa création, Air Côte d’Ivoire n’a toujours pas finalisé sa capitalisation. Une assemblée générale des actionnaires est programmée fin novembre à Abidjan. Elle devrait plancher sur l’augmentation du capital de l’entreprise qui demeure à 2,5 milliards F CFA (environ 3,8 millions d’euros) contre les 25 milliards de F CFA (38 millions d’euros) prévus initialement.
Dépendant
Réné Decurey le concède : « Nous sommes dans notre phase développement, notre objectif est d’atteindre une flotte de sept appareils et nous comptons poursuivre les investissements afin de devenir rentables ». Pour autant, la compagnie aérienne demeure très dépendante de l’État ivoirien, qui a injecté plus de 15 milliards de F CFA dans l’entreprise depuis sa création en mai 2012. Air Côte d’Ivoire serait en discussions avec des investisseurs potentiels, notamment la banque panafricaine d’import-export Afreximbank, basée au Caire.
Par ailleurs, le groupe Aga Khan est définitivement sorti du capital en revendant ses parts (soit 15%) à un groupe industriel ivoirien dont l’identité n’a pas été dévoilée.
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