En Côte d’Ivoire les touristes pas concernés par la suspension des excursions de masse à Bassam

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Par Esther N’Guessan alerte-info

L’arrêté préfectoral suspendant les excursions de masse à Grand-Bassam (ville balnéaire située à 25 km d’Abidjan) pris le 13 novembre et rendu public dimanche ne concerne pas les touristes, a précisé lundi à ALERTE INFO Christelle Brou, chef de cabinet du préfet.

« L’arrêté concerne les excursions de masse surtout à caractère ludique. Ne sont pas concernées, les personnes ayant fait des réservations dans les réceptifs hôteliers ou y séjournant, les touristes et visiteurs enregistrés aux services socioculturel de la mairie, les résidents et personnes ayant des intérêts », a précisé Mme Brou.

« C’est pour préserver et garantir la sécurité de toutes les personnes qui visitent les plages notamment les personnalités et les touristes que le préfet a été amener à prendre cet arrêté de suspension des excursions individuelles et de groupes non éducatives de masse et réglementant le séjour des personnes et la circulation des véhicules jusqu’à nouvel ordre », a-t-elle ajouté.

Le préfet de la ville historique de Grand-Bassam, Beudjé Djoman Mathias, a pris cette décision à l’issue des dérives enregistrées sur les plages et dans la ville.

Pour le temps que durera cette suspension, « les autorités administratives et municipales sont à l’œuvre pour trouver des mesures idoines qui vont permettre de réguler un tant soit peu les entrées et les sorties des plages de Grand-Bassam, de sorte à éviter à l’avenir toutes ces dérives qui ont conduire à la prise de cet arrêté », a-t-elle ajouté.

Selon un rapport de la préfecture, les jeunes s’adonnent à des compétitions de motos et véhicules sous forme de rodéo, à la pratique d’ébats sexuels sur les plages au vu de tous, à la consommation excessive d’alcool et de substances prohibées et s’affrontent violemment et souvent à l’arme blanche.

 » Ces jeunes ne nous font pas gagner grandes choses en terme de gain. Ils ne réservent pas d’hôtels, ils ne consomment pas dans nos restaurants, ils salissent tout et s’en vont », s’est indigné Mme Brou.

Un jeune a été éventré le dimanche 16 novembre à la suite d’une bagarre à couteaux à la plage d’Azzureti et un autre a été renversé il y’a deux mois, par un car d’excursion avec le chauffeur qui était en état d’ébriété, a déploré le chef de cabinet de la préfecture de Grand-Bassam.

Classé depuis le 29 juin 2012 au patrimoine mondial de l’UNESCO, Grand-Bassam est la première capitale de la Côte d’Ivoire. La ville balnéaire attire chaque année des touristes étrangers pour ses belles plages.

ENA
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