Les dozos, ces forces parallèles pro-Ouattara occupent illégalement le foyer polyvalent de la ville de Tiassalé depuis la crise post électorale. Si bien que, ce joyau architectural qui faisait la fierté de toute la population pour ses activités socioculturelles, se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement très avancé. La population et les élèves n’ont d’autre alternative que de se ruer vers la préfecture et la mairie pour leurs différentes manifestations. « Nous ne savons plus quoi faire. Plus personne ne peut intervenir. Ici à Tiassalé, les dozos sont les nouveaux maîtres. Nous n’avons plus d’endroit pour faire nos activités culturelles. » A fait remarquer un chef de communauté rencontré lors de notre passage en octobre dernier. La préfecture est de plus en plus sollicitée par la population. «Nous sommes obligés de nous rendre dans la petite salle des fêtes de la préfecture pour nos activités et à la mairie. D’ailleurs, on paie avant d’y avoir accès. Les autorités de la ville sont impuissantes face à cette situation. Les nouveaux maitres sont ces dozos ici à Tiassalé.» Renchérit Kouakou moise. Selon les sources dignes de foi, le ministre de la culture, Bandama Maurice et celui de l’intérieur, Hamed Bakayoko auraient tous deux tenté de négocier avec ces milices du pouvoir, en vain. « Le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko et Bandama Maurice se sont rendus ici à Tiassalé pour tenter de faire partir ces dozos. Cela n’a donné aucune suite. S’ils ont tous échoué, nous pensons que ces dozos vont s’éterniser dans ces locaux. » S’inquiète une habitante qui a gardé l’anonymat. Les élèves aussi ne savent où donner de la tête à la fin de l’année scolaire. «Nous avons d’énormes difficultés pour organiser nos activités extra-scolaires. Personne ne peut s’aventurer à leur demander de céder les locaux pour une activité. Nous avons pensé à un règlement définitif de cette situation lors de la visite de ces ministres ici. Mais, rien n’a changé jusque-là. C’est dommage, mais nous ne pouvons rien faire.. « S’indigne un élève du lycée moderne. Face à cette occupation illégale de cet édifice par les miliciens pro Ouattara, nos tentatives pour joindre les responsables de la mairie sont restées vaines. Mr Mea, responsable des affaires Socio culturelles et son adjoint se sont réfugiés derrière un mutisme incompréhensible. Malgré notre insistance pour rencontrer le maire, Sylla Soualio, sa secrétaire nous a indiqué qu’il ne peut nous recevoir car, le sujet est trop sensible.
Notre Voie
Anicet Zio (Stagiaire)
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