Abidjan: Des Burkinabè manifestent contre le coût de leur nouvelle carte consulaire

Cheickna
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Par Cheickan D. Salif

Les manifestants dirigés par Daouda Kaboré ont été reçu par le consul général Patrice Kafando qui avait à ses côtés le conseiller juridique du consulat et l’attaché de presse de l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire, Mariam Vanessa Touré.

Prévue pour démarrer, ce lundi 18 novembre, au consulat général du Burkina Faso, à Abidjan-Plateau, la confection de la nouvelle carte consulaire biométrique a été interrompue cette journée.

Des ressortissants du pays des hommes intègres ont manifesté contre le coût élevé de cette carte (7000 Fcfa contre 4800 Fcfa l’ancienne carte). Ce mouvement a entraîné, par ailleurs, un arrêt de travail au consulat.

Les manifestants dirigés par Daouda Kaboré ont été reçus par le consul général, Patrice Kafando qui avait à ses côtés le conseiller juridique du consulat et l’attaché de presse de l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, Mariam Vanessa Touré.

Au cours des échanges, le diplomate burkinabè a expliqué que l’établissement de cette nouvelle carte sécurisée, répond au souci du gouvernement de permettre aux ressortissants burkinabè en Côte d’Ivoire de prendre part à la présidentielle de 2015 ainsi qu’aux scrutins référendaires. Parlant de l’ancienne carte consulaire, il a dit: « Nous ne pouvons plus continuer avec cette carte qui était falsifiée et nos signature imitée. »

Pour ce qui est du coût de cette carte, il a indiqué qu’il n’y a pas un grand écart entre l’ancienne et la nouvelle carte. Si l’on ajoute le coût des photos d’identité à 2000 Fcfa et la plastification à 200 Fcfa.

Pour le porte-parole des manifestants, il est impérieux que le gouvernement subventionne cette nouvelle carte au vu du manque de moyens de la majeure partie des Burkinabè résidents en Côte d’Ivoire. « Plus le prix est bas, plus de nombreuses personnes se feront enrôler », a souligné M. Kaboré. Avant de dire: « nous sommes venus vous faire part de la souffrance des Burkinabè. » Par ailleurs, il a demandé aux autorités consulaires de surseoir à la confection des nouvelles cartes jusqu’à ce que le prix soit revu à la baisse.

Quant au consul, il a déclaré: « nous avons pris acte concernant vos préoccupations. Mais nous ne pouvons pas surseoir à l’opération. Sinon, nous devenons un consulat rebelle.» Cependant, il a indiqué que son gouvernement a été saisi des différentes préoccupations des populations. « Nous attendons la réponse du gouvernement. Peut-être que les 7000 Fcfa seront revus à la baisse », a-t-il soutenu.

Les manifestants ont décidé de remettre le couvert dans un mois en attendant la réaction du gouvernement burkinabé.

CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info

Fraternité Matin

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