Les habitants d’Adjamé du quartier Habitat extension jusqu’au carrefour Djeni Kobenan ont vécu une frayeur dans la nuit du mercredi 13 novembre, aux environs de 21h lors des échanges de tirs entre les syndicats et les éléments de la brigade de gendarmerie.
Koaci.com a pu finalement savoir les raisons qui ont emmené les syndicats à s’en prendre aux forces de l’ordre avec Aboubacar Touré dit ‘’Becker’’ président de la coordination des filles et fils d’Adjamé (CFFA), et témoin des faits.
Selon ce responsable de la jeunesse de la commune reconnue pour ses activités commerciales, le dénommé Zoumana Coulibaly président du syndicat (UTASGRCI) qui sèmerait le désordre depuis plusieurs années, a été interpellé par la police à son domicile d’Abobo, pour répondre de ses agissements dans le monde syndical.
Les policiers l’ont ensuite conduit au commissariat du 27è arrondissement d’Adjamé-Bracodi. Les éléments se réclamants membres du syndicat et ayant appris la nouvelle de l’arrestation de leur mentor, depuis leur gare situé à l’entrée de Williamsville, vont accourir dans l’enceinte dudit commissariat armés de pistolets pour la plupart.
Voulant faire sortir leur président par tous les moyens et étant en grand nombre face aux policiers minoritaires qui au prix de plusieurs astuces arriveront à transférer Zoumana Coulibaly à la brigade de Gendarmerie située en face de l’immeuble Mirador et abritant le siège de la SICOGI.
Mais la foule qui a fini par s’agrandir avec les membres des autres syndicats également armés vont échanger les tirs avec les gendarmes durant une quarantaine de minutes créant une psychose de peur générale dans certains quartiers de la commune jusqu’a obtenir sur intervention du CCDO. Ce dernier, appelé en renfort pour la libération de leur président.
Si aucune perte en vie humaine n’a été déplorée dans les deux camps, un enfant qui se trouvait dans sa cour a néanmoins pris une balle perdue qui l’aurait gravement blessé.
Le Commandant Zakaria Koné, alerté, s’est déplacé avec ses hommes pour ramener l’accalmie avant d’interdire toute activité syndicale dans la commune et ce jusqu’à nouvel ordre.
Cette situation à en croire notre interlocuteur a fait des déplacés internes dans la commune dans la nuit du mercredi à jeudi.
Les habitants dont les demeures sont situés non loin des commissariats et de la gendarmerie auraient trouvé refuge dans certains quartiers plus sécurisés en cette nuit.
Le président de la coordination qui invite les autorités communales à régler le problème syndical source de conflits tout le temps dans la commune, n’arrive pas encore à comprendre que trois ans après la crise-post-électorale des individus détiennent encore des armes et sont prêts à les utiliser aux cas échéants. Une inquiétude qui devrait interpeller les autorités…
Donatien Kautcha
koaci.com
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