Le Monde.fr avec AFP
Au moins 31 personnes ont été tuées, et 95 autres blessées, vendredi 15 novembre dans le sud de Tripoli lorsqu’une milice a tiré sur des centaines de manifestants. Le gouvernement libyen a appelé vendredi soir à un cessez-le-feu entre groupes armés.
En début d’après-midi, des centaines de manifestants s’étaient approchés du quartier général d’une milice originaire de Misrata (à l’est de Tripoli), situé dans le quartier de Gharghour. Des membres de cette milice avaient alors tenté de disperser les manifestants en tirant des rafales en l’air à la mitraillette et au canon antiaérien. Mais devant la persévérance des protestataires, les hommes armés ont ouvert le feu.
DES MILICIENS DÉSORMAIS ENCERCLÉS
Un chef de cette milice conteste cette version et a indiqué à la chaîne privée Al-Naba que des manifestants avaient tiré en premier sur le QG.
Quelques heures plus tard, des hommes armés ont pris d’assaut et incendié ce quartier général. « Des Tripolitains armés sont entrés dans le quartier de Gharghour. Ils ont incendié toutes les villas qu’ils occupaient pour qu’ils n’y reviennent pas. La plupart des membres de la milice se sont barricadés dans une seule villa. Mais l’étau se resserre autour d’eux », a expliqué Ibrahim, un témoin sur place, à l’AFP.
LES TRIPOLITAINS APPELÉS À DESCENDRE DANS LA RUE
Vendredi, dans leurs prêches, les imams avaient appelé les Tripolitains à manifester contre les milices, relayant les appels du mufti (la plus haute autorité religieuse du pays) ainsi que du conseil local de la ville. Les Tripolitains protestent régulièrement contre la présence de factions armées venues d’autres localités qui avaient participé à la libération de Tripoli du régime Kadhafi en août 2011, et qui n’ont pas quitté la capitale depuis.
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