Déclaration de Jeunesses Sans Frontières relative à la journée nationale de la Paix 2013
Dans la perspective de la consolidation de l’Etat de droit, de la restauration des valeurs démocratiques et républicaines, nous, associations affiliées à Jeunesses Sans Frontières (J.S.F.), sommes convaincus qu’aucune énergie sociale, aucune force morale, aucune initiative constructive ne sont de trop. Il est par conséquent de la plus impérieuse nécessité que toutes les forces vives de la nation, les jeunes en particulier se mobilisent pour apporter leurs pierres à l’édification d’une Côte d’Ivoire nouvelle. C’est conformément à cette vision que Jeunesses Sans Frontières s’active depuis sa création à œuvrer pour une jeunesse nouvelle ; unie par-dessus ses différences légitimes, fondamentalement responsable et entreprenante.
Des lors, la célébration de cette journée nationale de la paix 2013 est une Nième occasion pour sensibiliser les jeunes, et par ricochet toutes les couches sociales.
La paix n’est pas que l’absence de conflit. La paix est une adhésion profonde de l’être humain aux principes de liberté, de justice, d’égalité et de solidarité entre tous les êtres humains. Elle est le lien qui unit harmonieusement les sociétés entre elles et avec leurs environnements. La paix est le socle de la légitimité d’un Etat.
En Côte d’Ivoire le décret N° 96-205 du 7 mars 1996, déterminant la liste et le régime des jours fériés a institué le 15 novembre de chaque année la journée nationale de la paix. Toute chose qui démontre la grande volonté des autorités à faire de la paix une réalité dans ce pays qualifié jadis « Havre de paix ». Cependant les évènements douloureux des dernières décennies constituent une chape trempée de sang sur la paix. Il est donc plus que nécessaire de rechercher la paix véritable afin de rétablir la cohésion sociale d’antan.
La paix de ce fait est un préalable à la reconstruction de notre Nation et un facteur de développement durable qui appelle la participation de tous les acteurs. La jeunesse en particulier a un rôle primordial, car elle a été le vecteur de toutes les crises qui ont secoué la Côte d’Ivoire. C’est cette jeunesse victime de manipulation qui s’est divisée en plusieurs factions ennemies. C’est cette jeunesse qui s’est rendue coupable d’actes horribles et dégradants, des pires atrocités comme « l’article 125 ».
C’est à cette jeunesse que l’on a distribué de part et d’autre tout type d’armes, pour qu’ils s’entretuent, sèment terreurs et désolations sur leur passage.
Jeunesses Sans Frontières a vu le jour pour que plus jamais de telles épisodes sombres ne se reproduisent. En effet nous sommes convaincus que si la jeunesse s’investit résolument dans la consolidation du tissu social et s’engage pour une réconciliation sincère, un grand pas sera fait vers la paix et la stabilité. C’est pourquoi Jeunesses Sans Frontières prône et œuvre pour l’union des jeunes au-delà de nos différences sociales, ethniques, religieuses et politiques. A l’occasion de cette édition 2013 de la journée nationale de la paix, nous réitérons ce message à l’endroit de toute la jeunesse. Car autant la paix précède le développement, autant l’union précède la paix. De façon spécifique, JSF invite la jeunesse à :
• Œuvrer davantage pour la l’union, la réconciliation et la paix. Au-delà des nombreux tournois que nous avons organisés au nom de la réconciliation, il faut poser des actes au quotidien pour la paix. Que chaque jeune à un son humble soit un ambassadeur de ces valeurs.
• Tourner définitivement le dos à la haine gratuite et la violence aveugle. Notamment celles véhiculées par les adeptes de la politique politicienne ;
• S’approprier les efforts du Gouvernement Ivoirien en matière de promotion de la jeunesse, de réconciliation et de recherche de paix ;
JSF interpelle la classe politique, afin de :
• Donner l’exemple en commençant par bannir les dérives de langage dans leurs propos ;
• Respecter le code de bonne conduite que tous ont paraphé ;
Au Gouvernement Ivoirien, JSF demande de :
• Produire davantage des résultats dans l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations, des jeunes en particulier. Car c’est le manque de perspectives qui font le plus souvent les jeunes des proies faciles ;
• Agir davantage pour la préservation des libertés individuelles et le respect des droits de l’homme. Car le sentiment d’injustice conduit à des frustrations, qui elles-mêmes sont sources d’instabilités.
• S’impliquer plus pour garantir la réussite du processus de réconciliation. En mettant davantage de moyens humains, matériels et financiers à la disposition de la CDVR.
Pour finir, nous nous rappelons les propos du Père Fondateur SEM Felix Houphouet BOIGNY, en guise d’hommage à ce grand homme, qui s’est illustré par les actions en faveur de la paix.
«Nous sommes tous solidaires du même destin, du destin de l’Afrique et si nous pouvons mener de front la lutte pour la paix à l’intérieur de nos pays, la paix entre nos pays, la paix entre nos pays et le reste du monde, alors nous aurons servi l’Afrique. »
« Dans la recherche de la paix, de la vraie paix, de la paix juste et durable on ne doit pas hésiter un seul instant, à recourir, avec obstination au dialogue. »
« Il n’y aura pas de paix tant que la force paraîtra l’unique recours possible pour dénouer des situations intolérables. »
Fait à Abidjan le 14 novembre 2013
Pour Jeunesses Sans Frontières
Le Président
DIAKITE Tawakkal
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