La paix devenue otage de ses miliciens, Ouattara refuse de recevoir Banny

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Le 28 septembre dernier, le mandat de Charles Konan Banny, président de la Cdvr, est arrivé à terme. Comme le prévoit la procédure de travail, le n°1 du processus de réconciliation nationale a déposé son rapport à son mandant. « Le président a transmis son rapport de fin d’activités au début du mois d’octobre », indique une source bien introduite. Et toujours selon ce qui est prévu, le chef d’Etat, Alassane Ouattara devrait recevoir le président de la Cdvr pour une transmission officielle. « Depuis, le président de la Cdvr devrait être reçu par le chef de l’Etat. Mais jusqu’ici, il n’a pas de retour », déplore un membre de la Cdvr. A la Cdvr, on se demande pourquoi la présidence met autant de temps à recevoir officiellement le rapport d’une personnalité qu’il a mise en mission. Car pour certains, recevoir le patron de la réconciliation est d’autant important qu’il doit continuer la mission. Pour d’autres, si le président du Rdr ne veut pas reconduire Banny, ni le recevoir, c’est parce que la mission s’est soldée par un échec cuisant. En tout état de cause, Alassane Dramane Ouattara qui voit en Banny son potentiel adversaire en 2015 n’est plus prêt de lui faire confiance.
A.B
Notre Voie

La paix, otage de Ouattara et ses miliciens

Quel sens revêt la célébration en Côte d’Ivoire d’une journée consacrée à la paix, alors même que le pays est pris en otage par un régime sanguinaire dont les bandes armées tuent les pauvres citoyens à longueur de journée ? La question préoccupe sans nul doute les Ivoiriens engluées dans l’insécurité et la terreur depuis la prise du pouvoir d’Alassane Ouattara dans les conditions que le monde entier sait. A la vérité, la Côte d’Ivoire, sous le régime Ouattara, a perdu la paix présentée jadis comme sa religion. L’Ivoirien vit quotidiennement la peur au ventre. Peur de se voir loger une balle dans la tête par les miliciens du régime disséminés à travers le pays, et qui semblent avoir un permis de tuer en toute impunité. Peur de prendre une balle perdue en pleine rue dans un contexte d’insécurité ambiante fait d’échanges de tirs nourris entre factions Frci. Peur d’être braqué en plein jour par des excombattants affamés du régime dont le principal moyen de subsistance reste les braquages et les vols. Peur d’être pris à partie par des dozos mués en force de l’ordre et dotés d’armes de guerre. Peur d’être violeé par de sales crapules aux senteurs nauséabondes. Peur de perdre son emploi au nom de la politique de rattrapage instaurée par le nouveau pouvoir qui a érigé le tribalisme et l’ethnocentrisme en règle de gouvernance. Peur d’être arrêté et exécuté sans jugement pour ses opinions ou sa collaboration politique. Bref, la paix est devenue sous Ouattara une denrée rare. La célébration de la journée de la paix constitue pour le pouvoir d’Abidjan un bon prétexte pour chanter la paix qui constitue pour lui un simple mot avec lequel il embobine la communauté internationale. Mais, la réalité, c’est que les Ivoiriens ne connaissent plus la paix depuis le tristement 11 avril 2011 qui a vu le renversement du président Gbagbo.
Jean Khalil Sella
Notre Voie

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