Frontière Guinée-Côte d’Ivoire: des mouvements d’hommes en armes signalés

bandes armees

 

Dans quelques jours, le ministre français de l’intérieur sera à Abidjan, pour une réunion avec tous ses pairs de l’Afrique de l’ouest. Ce, au moment où il est fait état de mouvements suspects à la frontière ivoiro-guinéenne. En proie à toutes sortes de menaces terroristes, et de mouvement transfrontaliers, l’insécurité est prise au sérieux. L’on se souvient encore des brouilles entre Abidjan et Conakry. e 8 février dernier, des militaires guinéens avaient hissé le drapeau de leur pays dans le village ivoirien de Kpéaba à 20 km de Sipilou, à la frontière ivoiro-guinéenne. Le gouvernement ivoirien est monté au créneau, avec diplomatie, pour remettre de l’ordre sur son territoire. Depuis, des rumeurs persistantes font toujours état de mouvements d’hommes armés à la frontière des deux pays. De sources bien introduites, les responsables administratifs des zones frontalières de la Guinée et de la Côte d’Ivoire préparent, à cet effet, une rencontre pour discuter des risques de mouvements transfrontaliers des populations. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), « la gestion des rumeurs ainsi que les risques de mouvements de population transfrontaliers constitueront les piliers de l’ordre du jour des discussions ». Même si l’agence Onusienne précise que la rencontre qui, initialement prévue en octobre, à Danané dans la région des montagnes, a été reportée en raison du calendrier électoral en Guinée. Toutefois, l’OCHA déplore des « rumeurs fréquentes » à propos de la présence en juillet, de 2.000 agents des Eaux et Forêts de Guinée. Ils se seraient postés à la frontière, pour la délimitation de leur territoire. «D’autres rumeurs récurrentes ont depuis, fait état de mouvements de personnes en armes le long de la frontière commune. Ces rumeurs créent rapidement de vives tensions si elles ne sont pas vite démenties », a prévenu l’OCHA, selon l’Agence ivoirienne de presse (AIP). Au dire de l’agence Onusienne, « pour prévenir toute tension, les autorités préfectorales respectives des deux pays ont instauré un dialogue continu au sujet de la sécurité transfrontalière et de possibles mouvements de populations liés à une éventuelle détérioration de la situation postélectorale en Guinée ».C’est dans ce sens que le bureau de la Coordination des affaires humanitaires de l’ONU, a encouragé la première rencontre transfrontalière entre les autorités préfectorales de Sipilou (Côte d’Ivoire) et celles de Lola et Nzerékoré (Guinée) qui s’est déroulée les 09 et 10 juillet derniers en Guinée. Selon l’OCHA, cette réunion a permis de rapprocher les autorités préfectorales des deux pays, contribuant ainsi à l’apaisement des populations.

Les dessous d’une visite

En attendant des précisions sur la rencontre Abidjan-Conakry, sur la question transfrontalière, un émissaire du président François Hollande se rendra à Abidjan entre le 14 et le 18 novembre prochain. De source sûre, le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls se rendra successivement en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal et en Mauritanie. En effet, le premier flic français en avait fait la promesse à son homologue ivoirien, Ahmed Bakayoko, en marge du Salon du Bourget en juin dernier à Paris. A l’issue d’une séance de travail qu’ils avaient eue, Manuel Valls avait affirmé que ce sera aussi l’occasion pour lui de tenir une réunion avec tous les ministres de l’Intérieur de l’Afrique de l’ouest, sur les nouvelles menaces comme la piraterie et le terrorisme. Le ministre français effectue donc sa première tournée ouest-africaine, depuis son arrivée au ministère de l’Intérieur. A en croire notre source, lors de son passage à Abidjan, le securocrate français rencontrera, notamment Hamed Bakayoko, son homologue ivoirien, avec lequel il s’est déjà entretenu au mois de juin, à Paris. A cette occasion, le ministre français avait également salué «l’excellence de ces relations surtout en matière de coopération policière et de renseignement» et s’était engagé à les renforcer. Hamed Bakayoko qui, toujours à la quête de nouvelles technologies et de nouveaux moyens pour la police nationale, aspire à une sécurité totale des Ivoiriens. Ainsi, au Salon de Bourget, Ahmed Bakayoko a été émerveillé par les expositions. Surtout, il avait senti combien de fois la Côte d’Ivoire devait tirer profit de ses nouvelles technologies, pour se renforcer en matière de sécurité transfrontalière, intérieure et de protection civile.

FBI
Le Mandat

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