Côte d’Ivoire – Le parti de Gbagbo dénonce « l’instrumentalisation » de l’armée

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Le mardi 5 novembre 2013, le président Pascal AFFI NGUESSAN avait prévu d’animer un meeting de remobilisation des bases du FPI au stade municipal d’Oumé. Toutes les précautions administratives avaient été prises par les responsables locaux de notre Parti, en rapport étroit avec le Préfet du département.

Mais, à la grande surprise des militants du FPI commis à l’aménagement du site du meeting, des individus armés de gourdins, de machettes et d’armes à feu se réclamant du RDR se sont rués dès 9 h 00 sur les installations qu’ils ont entièrement saccagées.

Un mois plus tôt, ces mêmes individus avaient réussi à contraindre le Préfet d’Oumé à refuser au FPI l’utilisation du même espace public.

Cette fois, revigorés par la présence effective du président Pascal Affi Nguessan, les militants FPI d’Oumé ont refusé de céder aux manoeuvres d’intimidation du RDR et participé avec fierté à la manifestation qui a connu un franc succès.

Cela dit,

La Direction du Front Populaire Ivoirien note que depuis le 11 avril 2011, le Gouvernement semble avoir autorisé une catégorie d’Ivoiriens à casser impunément du FPI. Ces individus opèrent à visage découvert et au grand jour sans aucune réaction de l’Etat. En témoigne, les casses de Yopougon-Ficgayo le 21 Janvier 2012 ou celle du QG de Campagne Laurent GBAGBO, siège provisoire du FPI, le 18 août 2012.

Le FPI, qui n’a de cesse d’appeler le Gouvernement à recoudre le tissu social ivoirien déchiré par plus d’une décennie de crises à répétition, constate malheureusement que les tenants actuels du pouvoir d’Etat s’échinent à creuser, chaque fois un peu plus, le fossé entre les populations ivoiriennes. De sorte que les appels à la vraie réconciliation, lancée par le président Pascal Affi Nguessan à travers l’initiative pour la convocation des « Etats Généraux de la République », tombent finalement dans des oreilles de sourds.

C’est pourquoi,

La Direction du FPI dénonce avec la dernière énergie l’inacceptable perturbation de sa manifestation politique d’Oumé par le RDR.

Le FPI invite le Gouvernement à arrêter la poursuite de toutes les exactions qui font le terreau des ennemis de la paix.

La Direction du FPI en appelle à la sagesse de la communauté internationale afin qu’elle conseille utilement ce Gouvernement dont la frilosité le dispute à l’incompétence.

Fait à Abidjan, le 6 novembre 2013
Laurent AKOUN
Secrétaire Général & Porte-parole

Le parti de Gbagbo dénonce « l’instrumentalisation » de l’armée

Par Serge Alain Koffi

Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo a dénoncé mardi “l’instrumentalisation’’ de l’armée et exigé du gouvernement “la libération immédiate de (ses) militants enlevés », après la double attaque d’un poste de contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée) à Agboville (sud) fin octobre, dans un communiqué.

“Le FPI exige le respect du droit des populations à vivre en paix et demande l’arrêt des persécutions, la libération immédiate des militants du FPI enlevés à Agboville, suite aux dernières attaques des positions des FRCI’’, indique le texte, signé par son secrétaire général et porte-parole Laurent Akoun.

Le 29 octobre, deux soldats avaient été blessés dont un gravement par des inconnus armés lors de l’attaque de leur poste de contrôle à Ananguié, localité située à 80 Km au nord d’Abidjan.

Trois jours avant et dans le même département d’Agboville, cinq individus “encagoulés’’ et “armés de kalachnikovs et de grenades’’ avaient tiré sur un check-point des FRCI sans faire de morts ni de blessés.

Le FPI qui dit constater une curieuse “coïncidence des attaques des positions des FRCI avec les ténues des audiences à La Haye’’ de Laurent Gbagbo, “ invite le gouvernement à arrêter la fabrication de preuves supplémentaires dans le but d’accabler’’ l’ancien président et son parti.

Tout en condamnant “l’instrumentalisation des forces armées à des fins politiques’’, le FPI exige par ailleurs “la mise en œuvre d’un DDR effectif avant’’ fin 2013 et la mise en place d’“une Commission Nationale paritaire pour la reconstruction des forces armées nationales’’.

Après la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, les attaques d’inconnus armés contre des positions de l’armée s’étaient multipliées à Abidjan et à l’intérieur du pays avant de connaitre une accalmie.

Plusieurs fois, le gouvernement avait imputé ces attaques meurtrières et souvent accompagnées de vol d`armes et de munitions, à des partisans de l`ancien président Laurent Gbagbo. Ce qu’a toujours démenti le FPI.

SKO
Alerte-info.net

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