LIDER News | 04 novembre 2013
Sept présidents africains se sont rendus à Kigali à la fin du mois d’octobre pour assister au sommet Transform Africa 2013, qui visait à booster l’innovation et le développement des nouvelles technologies sur le continent. Alors que Paul Kagame, Uhuru Kenyatta, Blaise Compaoré, Ibrahim Boubacar Keita, Ali Bongo, Yoweri Museveni et Salva Kiir reconnaissaient l’importance des technologies de l’information dans la transformation économique et sociale du continent et exprimaient leur volonté politique de mettre en place les systèmes et régulations nécessaires pour permettre à leurs pays de relever avec succès les défis novateurs du futur, le chef de l’Etat ivoirien, comme à son habitude, se reposait chez lui à Mougins (France), en attendant de recevoir une quelconque décoration d’une quelconque association française. Au regard de cet état de chose, il n’est pas étonnant de constater que la Côte d’Ivoire a chuté de deux places pour se retrouver à la 136ème place sur 142 dans le classement mondial de l’Innovation 2013.
Comparativement au reste du continent, la Côte d’Ivoire est 29ème sur les 32 pays d’Afrique subsaharienne du classement. Seuls le Togo, Madagascar et le Soudan font pire que la Côte d’Ivoire en termes d’innovation. En tête du classement, l’on trouve, au niveau africain, l’île Maurice (53ème), l’Afrique du Sud (58ème) et l’Ouganda (89ème). Le Sénégal et le Mali, respectivement 96ème et 106ème mondiaux, sont les seuls pays francophones dans le top 10 africain. Des pays comme le Burkina Faso, le Niger, le Cameroun, la Guinée devancent également largement la Côte d’Ivoire. La Suisse, la Suède et le Royaume uni sont les leaders mondiaux de l’Innovation, selon l’Index mondial 2013.
Sont analysées les données suivantes :
Les institutions : Dans cette partie sont analysés l’environnement politique (stabilité politique et absence de violence/terrorisme, efficacité du gouvernement, liberté de presse) ; l’environnement réglementaire (qualité de la réglementation, état de droit, coût de licenciement économique) et l’environnement des affaires (facilité de démarrage d’une entreprise, facilité à résoudre l’insolvabilité, facilité à payer des impôts). Si l’on prend l’élément de l’efficacité gouvernementale, par exemple, trois ans après son accession au pouvoir, M. Ouattara obtient la note de 5,8, là où l’île Maurice obtient un 59,1 et la Suisse 90,2. En matière d’état de droit, la Côte d’Ivoire obtient 13,2, l’île Maurice 70,5 et la Suisse 94,4.
Le capital humain et la recherche : Ici sont évalués l’éducation (dépenses d’éducation, dépenses publiques d’éducation par élève, espérance de vie scolaire, évaluation en lecture, en mathématiques et en sciences, rapport élève-enseignant, dans le secondaire) ; l’enseignement supérieur (effectifs scolarisés, diplômés en sciences et en ingénierie, mobilité et entrants dans le degré tertiaire, scolarisation tertiaire brute à l’étranger) et la recherche et développement (chercheurs, dépense intérieure brute en R & D (DIRD), score moyen des 3 meilleures universités au palmarès QS University ranking.
Les infrastructures : Les variables comportent les technologies de l’information et de la communication (accès aux TIC, utilisation des TIC, services en ligne du gouvernement, e-participation en ligne) ; les infrastructures générales (production d’électricité, consommation d’électricité, performance logistique, formation de capitaux brute) et la durabilité écologique (PIB par unité d’énergie consommée, performance environnementale, certificats environnementaux ISO 14001).
La sophistication du marché : On analyse les données du crédit (facilité d’obtention de crédit, crédit intérieur au secteur privé, portefeuille de prêts bruts des institutions de microfinance) ; les investissements (facilité de protection des investisseurs, capitalisation boursière, valeur totale des actions négociées, capital-risque) et du commerce et de la concurrence (taux tarifaire appliqué, moyenne pondérée, accès au marché pour les exportations non agricoles, intensité de la concurrence locale).
La sophistication des affaires : Cette variable prend en compte le degré de connaissances des travailleurs (emploi dans les services à forte intensité de connaissances, entreprises qui offrent une formation formelle, DIRD exécutée par l’entreprise (% du PIB), DIRD financée par les entreprises commerciales (% de la DIRD), score moyen au GMAT, candidats au test GMAT ; les liens de l’innovation (collaboration de recherche université / industrie, état de développement des pôles universitaires, DIRD financée par l’étranger, joint-ventures / alliances stratégiques, familles de brevets déposées dans au moins trois bureaux) et l’absorption du savoir (% redevances et des paiements de droits de licence, importations de haute technologie, % des services d’importations de communications, ordinateurs et informatique et importations de services%, entrées nettes d’investissements directs étrangers)
Rendements des connaissances et la technologie et les rendements créatifs.
Il est malheureux de devoir constater que, quels que soient les classements internationaux, quand on cherche la place de notre pays, on est toujours mieux servi en commençant par le bas du tableau. La tendance serait naturellement inversée si la corruption, la mauvaise gouvernance, l’absence de l’Etat de droit étaient primées.
L’index mondial de l’Innovation publié par la Johnson Cornell University, l’Insead Business School et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
http://www.globalinnovationindex.org/content.aspx?page=GII-Home
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