Par Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net | 4 novembre 2013
Le casse-tête de «ses rebelles» que Ouattara, ministre de la Défense, veut confier à Bruno Clément-Bollée
Ils sont toujours présents, et bien présents pour ceux encore vivants, ces anciens chefs de guerre qui ne sont pas des militaires de carrière, mais qui tiennent les Commandements de plusieurs unités d’élite des Forces républicaines de Côte-d’Ivoire [FRCI], l’armée officielle ivoirienne. Tous ou presque ont fait leurs armes au sein des mouvements rebelles MPCI, MPIGO, MJP, rebaptisés Forces nouvelles. Citons la Force de recherche et d’assistance de la police (FRAP), le Centre de Commandement des décisions opérationnelles [CCDO], la Garde républicaine, le Groupement de la sécurité de la présidence [GSPR], ou encore du nouveau, le Groupement de Sécurité du Président de l’Assemblée Nationale [GSPAN], de Soro Guillaume. Les éléments de ce dernier groupe sont formés…«dans la périphérie de Ouagadougou», croit savoir le bimensuel La Lettre du Continent.
Les véritables chefs de ces unités s’appellent Chérif Ousmane, Morou Ouattara, Losseni Fofana, Ben Laden, Wattao, Koné Zakaria, Jah Gao etc. pour les plus connus.
Toutes ces unités, sans oublier les préfets militaires issus de l’ex rébellion ou encore les Brigades de sécurisation des régions [BSO, BSSO], ont reçu depuis la fin de la courte guerre civile contre les FDS de Laurent Gbagbo, plus de 200 milliards de Francs CFA en divers armements, sans oublier les trafics de diamants, de bois, de coton, de cacao dont ils sont des habitués. Comparés aux «maigres» 90 milliards de Fcfa consacrés au programme DDR, difficile de convaincre les petits soldats [ils sont 60 000 dit-on] de venir déposer leurs seules AK47.
Et c’est tout cet affreux monde que le Général français à la retraite, Clément Bruno-Bollée devra désarmer ou réaffecter, s’il acceptait de prendre début 2014 la tête de l’autorité pour la démobilisation et le désarmement en Côte-d’Ivoire [ADDR], avec rang de conseiller militaire du président Ouattara, lui même ministre de la Défense. «Une mission compliquée » selon La Lettre du continent, au grand désarroi de l’ONUCI et des bailleurs de fonds.
Hervé Coulibaly
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