Porté au pouvoir par Elf, l’Elysée et l’Etat-major français au nom du moins disant culturel et économique (celui qui brade le plus le patrimoine et le pétrole de son pays) en 1997, dans le cadre d’une terrible guerre civile qui fit une centaine de milliers de morts, le dictateur Sassou Nguesso craint pour sa sécurité. Suite à des rumeurs de putsch, le dictateur françafricain en profite pour renforcer sa sécurité en recrutant les haut gradés congolais (Sassou redessine son cercle sécuritaire) qui furent à ses côtés lors de la guerre civile qui ravagea le pays. Comme mentionné plus haut, Elf et ses soutiens, via la voix de son PDG d’alors, Loïk Le Floch-Prigent, avait reconnu vendre des armes aux deux camps (Sassou Nguesso / Lissouba) tout en privilégiant le camp le moins regardant sur le prix du pétrole : c’est à dire ce bon vieux kleptocrate, allié françafricain éternel, reçu tant de fois à l’Elysée par les présidents de la République française : de Chirac à Hollande en passant par l’ami Sarkozy. Ce double jeu qui consiste à vendre des armes aux deux camps pour faire triompher son leader est assez courant (de la part des France mais aussi des USA et d’Israël…), il permet de maintenir un pays dans un état exsangue, avec un État diminué, auquel il est plus facile d’arracher des concessions.
« Je sais, effectivement qu’en 1997 la FIBA (banque d’ELF, ndlr) a joué un rôle dans la livraison des armes qui ont permis de faire un carnage à Brazzaville…Des hommes sont morts. Et tous les mois, lorsque leur pétrole est vendu, les Congolais voient une partie de leur argent aller directement chez Elf pour rembourser ces armes. Cette ignominie dure depuis quatre ans qui s’en soucie? On applaudit à la fermeture de la Fiba quelle acte de bravoure! Mais des milliers de Congolais sont morts et les survivants doivent payer les armes qui ont tué les leurs… » Déclarations de Loïk Le Floch-Prigent à Eric Decouty (Loïk Le Floch-Prigent, Affaire Elf, affaire d’Etat. Entretiens avecEric Decouty. Folio documents. p.123-124).
Les survivants doivent effectivement payer les armes qui ont servi à tuer les leur, gagés sur le pétrole.
« Avec l’accord tacite de Paris, des livraisons d’armes via l’Angola, le Gabon et le Sénégal ont permis d’équiper les milices de Sassou Nguesso. Parfois même, achats et expéditions ont eu la capitale française pour cadre. Exemple: les quelques 25 tonnes de caisses bien lourdes (… et de tee-shirts) parties de l’aéroport du Bourget, le 4 juin dernier, et transitant par Franceville, au Gabon, avant d’être livrées aux hommes de Sassou (« Le Canard » du 13/8). Les Angolais n’ont pas seulement fourni des troupes bien équipées pour l’assaut final. Ils ont offert leur port de Luanda pour réceptionner près de 200 tonnes d’armement en provenance du Brésil. Le tout expédié aux partisans de Sassou via le Gabon… » (CANARD ENCHAINE (22.10.1997 et 13.08.1997) Paris a choisi son vainqueur au Congo.
« Plusieurs généraux et colonels français sont restés de marbres, le 16 janvier, lors d’une étonnante réunion, à Paris, au Collège interarmées de défense, nouvelle dénomination de l’Ecole de guerre. Trois cents militaires y participaient, dont environ un tiers d’officiers venus d’Afrique, des Etats arabes ou asiatiques, et des USA. Au détour d’un échange, il a été soudain question de l’intervention de l’armée angolaise pendant la guerre civile du Congo-Brazzaville, en 1997, laquelle a permis à Sassou Nguesso de renverser le président élu Pascal Lissouba. Et mention était faite que cette opération militaire avait été menée à la demande expresse de la France. Les officiers angolais présents ont fait semblant de ne pas entendre. Comme les généraux français, frappés eux aussi d’une subite surdité. » (Canard Enchaîné du 31.01.01 L’Angola au service de la France)
Actuellement, à Brazzaville et à Pointe-Noire, il règne un climat de terreur. « Toute idée de rassemblement dans un lieu public n’est pas sans risque d’être qualifiée d’atteinte à l’ordre public ou de connivence avec l’ennemi extérieur qu’on ne nomme pas » (Bienvenu Okiemy maladroit défenseur des droits de l’homme. Par Me MASSENGO-TIASSÉ). On aura compris que les élections sont truquées et qu’il ne fait pas bon être opposant dans le Congo de Sassou tant chéri par Total. Ce climat hypersécuritaire régnant actuellement au Congo-Brazzaville serait lié en particulier à l’incursion de soldats angolais dans le sud du pays. En 1997, l’Angola au côté d’instructeurs français avait joué un rôle clé dans sa résistible ascension. Sassou Nguesso dictateur françafricain semble de plus en plus en difficulté sur le plan international et craint d’être lâché par la France qui compte de nombreux relais en Angola, au Gabon, en Côte d’Ivoire et ailleurs…
» Son autorité a été profondément ébranlée et écornée à la suite de la débâcle des FAC dans le Niari, de l’explosion du 4 Mars 2012 de la poudrière de Mpila, des affaires des biens mal acquis et des disparus du Beach de Brazzaville , recouvrer une crédibilité qui continue de s’effriter faute de résultats tangibles en dépit de moult campagnes de lobbying dans les capitales occidentales et redonner à son action une lisibilité qui s’est évaporée ». (SASSOU, DOS SANTOS ET LE MUTISME. Par Benjamin Bilombot Bitadys)
Qu’à cela ne tienne obtiendra-t-il les solides soutiens qu’il avait jusqu’à présent à l’Elysée ? Le dictateur qui s’est affiché à plusieurs reprises au côté de François Hollande tandis qu’une grande partie de la presse française racialiste et servile la mettait en veilleuse, est-il devenu trop encombrant pour le nouveau « chef de guerre » en place à l’Elysée ?
Le dictateur Sassou et ses tirelires à Paris
Les bons plans de Sassou Nguesso, dictateur du Congo-Brazzaville placé par la France en 1997 à la tête du Congo et reçu régulièrement à l’Elysée par le « chef de guerre », ont été en partie révélés par le Parisien (voir l’article plus bas) notamment en ce qui concerne ses filières pour utiliser à son profit l’argent des Congolais et l’investir dans la région parisienne. Sassou Nguesso grâce à ses mallettes d’argent soutirées à son propre peuple avec l’aide de la France va-t-il renflouer les caisses de certains partis politique ? Que faisait Copé à Brazzaville la semaine dernière ? Etait-il simplement rémunéré par Forbes pour sa participation au forum économique ? (Françafrique et UMP : la tournée des popotes)
Le « chef de guerre » Hollande quant à lui sera toujours reconnaissant aux démocratures qui perfusent l’Etat français et ses multinationales (Total, Bolloré, Areva,…) ! Ce système kleptocratique rapporte gros à tous les niveaux et arrose large : de l’immobilier jusqu’aux banques sans oublier certains scribouillards (la « fraîche » africaine, les publireportages et compagnie…) qui se servent aussi sur le dos des Congolais avec le mépris d’usage. Néocolonialement vôtre !
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Le Parisien 1er juillet 2013
Biens mal acquis : la tirelire française du président du Congo
L’enquête sur la fortune accumulée par le chef d’Etat du Congo-Brazzaville — et de deux autres pays africains — avance. Révélations sur des montages financiers très spéciaux…
Depuis mars 2007, date à laquelle le scandale des « biens mal acquis » a éclaté, on avait beaucoup appris sur l’étendue de la fortune acquise par plusieurs dirigeants africains, soupçonnés d’avoir indûment puisé dans les richesses de leur pays. Depuis peu, au vu des documents exclusifs saisis lors de perquisitions et des procès-verbaux auxquels « le Parisien »-« Aujourd’hui en France » a eu accès, on commence à comprendre comment cette fortune a pu être accumulée.
En France, pays important pour le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso, tout tournait autour de Franck Export, une société basée à Orly (Val-de-Marne). Sur le papier, cette entreprise est spécialisée depuis 1996 dans le transport de marchandises entre la France et l’Afrique de l’Ouest. En coulisse, elle servait surtout de « tirelire » au président et à sa famille, pour leur constituer un patrimoine monumental et assurer leur train de vie. Voilà les résultats des investigations menées par deux juges d’instruction — Roger Le Loire et René Grouman — dans le cadre de cette enquête sur les biens mal acquis, qui cible le chef d’Etat congolais, ceux du Gabon et de la Guinée équatoriale et leurs proches, depuis 2010.
D’après les enquêteurs, 9 M€ provenant directement de la… Direction du trésor de la République du Congo auraient transité sur les comptes de Franck Export entre 2005 et 2011. Une partie de ces fonds aurait directement profité au président du Congo et à son entourage. Sur les comptes de cette société, d’autres mouvements financiers intriguent : le paiement de factures, pour plus de 2,5 M€, effectué par des entrepreneurs bien connus au Congo, Serge Mouyi et Fidèle Ondouo, toujours au profit du clan N’Guesso. Franck Export servait aussi quasiment de « guichet bancaire » pour les N’Guesso : ainsi, de 2005 à 2009, plus de 1,2 M€ ont été versés en espèces à des membres de la famille ou de proches. Interrogé en février 2013, Franco Cantafio, le patron de Franck Export, explique : « De par ma situation privilégiée avec la présidence du Congo, je suis amené à effectuer des achats dont je ne peux garantir ou attribuer le devenir. »
Les mouvements d’argent continuent après les plaintes Les versements en liquide? « Il s’agit d’un service que j’ai facturé sur instruction de la présidence pour transférer de l’argent à certains membres de la famille Sassou, explique encore Cantafio. Ayant des fonds appartenant à la présidence, des factures me sont envoyées, que l’on me demande de régler. Je prends une commission de 100 € par opération. » Les éléments recueillis par les juges montrent que, bien après les premières plaintes sur les biens mal acquis, en 2007, le clan Sassou a continué d’utiliser à son profit l’argent public du Congo, via la société Franck Export. Franco Cantafio, lui, ne s’est jamais interrogé sur la provenance de ces fonds : « Je reçois des fonds provenant de telle structure, c’est tout. Je ne suis pas en mesure de vérifier quoi que ce soit. » Ses explications n’ont pas convaincu les magistrats qui l’ont mis en examen pour « complicité de blanchiment de détournement de fonds publics ». Contacté, l’avocat de Denis Sassou N’Guesso en France, Me Versini-Campinchi, « n’a pas souhaité faire de commentaires ».
Le dictateur Sassou et ses tirelires à Paris
Enfant de la République Ali Bongo, le chemin de la longévité au pouvoir est par ici. François Hollande te l’indique, comme le montre la photo ci-dessous. Toi qui, comme ton feu père, finance la vie politique française de la Gauche à la Droite, tu seras toujours le bienvenu dans la maison de ton père ou de ta mère, la République. La fidélité dans la servitude est une vertu rare. Pour cela, et qu’il pleuve ou qu’il neige au Gabon, reçois les hommages appuyés de la République. Les bons enfants de la République
Enfant de la République Ali Bongo, le chemin de la longévité au pouvoir est par ici. François Hollande te l’indique, comme le montre la photo ci-dessous. Toi qui, comme ton feu père, finance la vie politique française de la Gauche à la Droite, tu seras toujours le bienvenu dans la maison de ton père ou de ta mère, la République. La fidélité dans la servitude est une vertu rare. Pour cela, et qu’il pleuve ou qu’il neige au Gabon, reçois les hommages appuyés de la République. Les bons enfants de la République
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