Journalistes tués au Mali : des suspects auraient été interpellés

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Libération avec AFP 4 novembre

Alors que le Quai d’Orsay a démenti qu’il y ait eu des arrestations, une source au sein de la gendarmerie de Gao fait désormais état d’une dizaine de suspects interpellés.

Un certain flou règne sur l’avancement de l’enquete sur la mort des deux journalistes de RFI au Mali, ce week-end. Alors que le ministère français de la Défense a démenti lundi matin qu’il y ait eu des arrestations «de personnes liées à l’affaire du meurtre des journalistes» au nord-Mali, une source au sein de la gendarmerie malienne de Gao assure en revanche qu’une dizaine de suspects ont été interpellés dans la région de Kidal. «Nous commençons à avoir des éléments à ne pas négliger», a-t-elle ajouté. Selon cette source, «les services maliens et français travaillent ensemble» dans la traque des assassins des deux journalistes qui avaient été enlevés à Kidal peu avant d’être tués à une dizaine de kilomètres de la ville.

Sur i>TELE, la directrice de RFI, Cécile Mégie, avait pour sa part assuré plus tôt : «Il y a effectivement eu des arrestations dans le cadre de cette enquête à Kidal».

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a de son côté fait savoir lundi matin sur RTL qu’il ne disposait pas d’informations permettant de confirmer ou d’infirmer les informations faisant état de cinq arrestations, évoquées par la directrice de RFI. Il a en revanche fait état d’«opérations pour identifier un certain nombre de personnes dans des campements», lancées dimanches, et qui étaient toujours «en cours» lundi.

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Un convoi militaire français près de Gao, dans le nord du Mali, le 2 novembre. (Photo Philippe Desmazes. AFP)


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Les forces françaises disposent «d’indications permettant de remonter la trace» des meurtriers des deux reporters français, a par ailleurs indiqué lundi matin une source proche du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. «Nous avons un certain nombre d’indications qui nous permettent de remonter la trace et nous espérons pouvoir y parvenir», a indiqué cette source, interrogée par l’AFP sur l’enquête autour des meurtres des envoyés spéciaux de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

La même source a souligné cependant qu’il «ne s’agissait pas d’une enquête de police ordinaire». Les recherches se déroulent «dans les contraintes de l’environnement immense du Nord-Mali, assez peu contrôlé par l’Etat malien». De surcroît «nous ne disposons pas de moyens de police, mais de moyens militaires», a-t-il souligné.

Des policiers français doivent se rendre à Bamako ce lundi pour enquêter sur ces meurtres. Le parquet de Paris a ouvert samedi une enquête préliminaire pour des «faits d’enlèvement et séquestration suivis de meurtres en lien avec une entreprise terroriste». L’enquête, placée sous l’autorité du parquet de Paris, a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et à la sous-direction antiterroriste (SDAT).

Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été ramenés de Kidal (1 500 km au nord-est de Bamako), via Gao, par un avion militaire français dimanche soir à l’aéroport à Bamako. Leur rapatriement en France devait être organisé au plus tôt lundi.

LIBERATION Avec AFP
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