«Un mort qu’on abandonne est mort deux fois». Cette vérité de la romancière française Marie Lefranc a guidé les pas des amis de l’artiste ivoirien Issa Sanogo, décédé le dimanche 27 octobre. Hier, au cimetière de Williamsville, ils étaient presque tous là pour rendre un dernier hommage au chanteur. Des promoteurs de spectacles aux journalistes sans oublier les artistes. Ken Adamo, président de l’Union nationale des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci), Larry Cheick, Kutchala Sutchi sont restés jusqu’au bout aux cotés de la famille. Après la levée du corps à Treichville, le corbillard transportant la dépouille de l’artiste a pris la direction du cimetière. Au moment où on portait Issa Sanogo en terre, les visages étaient défaits. «On aura toujours du regret de ne pas avoir pu sauver l’artiste. Mais c’est peut-être mieux ainsi, car Issa Sanogo souffrait beaucoup. Il n’était plus lui-même. Que son âme repose en paix», a témoigné un anonyme venu rendre un ultime hommage à son idole. Son manager, Edoukou Jean-Baptiste, ne veut pas baisser les bras. Il veut lancer l’album que l’artiste venait de finaliser. «Les amis du défunt organiseront bientôt un concert hommage à Treichville pour sa mémoire. Il s’agit de dire merci à tous ceux qui ont aidé le chanteur à sortir de cette situation difficile. Ce sera également l’occasion de présenter le dernier projet artistique du chanteur et de récolter des fonds pour sa mère», a-t-il indiqué.
F. A
L’Expression
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