Lancée depuis le 02 octobre dernier, la campagne du cacao 2013-2014 suit son cours normal sur toute l’étendue du territoire national. Toutefois, le prix de 750 FCFA/Kg fixé par le gouvernement, n’est pas du tout respecté dans les zones éloignées d’Abidjan. Le prix du Kilogramme du cacao a été fixé à 750 FCFA au début de la campagne 2013-2014. Cependant, ce coût n’est pas appliqué à la lettre dans des endroits du pays. Notamment à l’Ouest, dans les régions du Tonkpi, Cavally, Guemon… En effet, les producteurs sont contraints de signer les reçus d’achat du Kg de cacao de 750 FCFA au risque de voir leur récolte moisir dans les champs ou les magasins. Sinon, la réalité est tout autre.
«Le prix du Kg n’excède pas 700 FCFA. Il varie de 650 à 700 au plus. Mais, nous sommes obligés de faire signer les reçus de 750 FCFA aux producteurs», nous signifie un opérateur économique à Man sous le couvert de l’anonymat. Selon lui, la marge de 80 FCFA que l’Etat met à la disposition des coopératives ne leur permet pas de couvrir les différentes charges et de convoyer le produit au port d’Abidjan. «Dans toutes les zones reculées, c’est la même chose. Le prix ne peut pas être respecté. Peut être ceux qui sont proches d’Abidjan peuvent respecter les normes», explique notre interlocuteur. Toutes ces difficultés risquent de mettre à mal la volonté du gouvernement qui a décidé d’octroyer un prix rémunérateur aux producteurs. Soit 60% du prix caf comme initialement prévu par le président Alassane Ouattara qui en avait fait la
promesse s’il accédait à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire. Pour mieux aider les producteurs, l’Etat a accepté de perdre 45 milliards FCFA au niveau de la fiscalité et de la parafiscalité. Plusieurs sanctions ont été arrêtées contre les contrevenants.
Elles partent de la sanction pénale (emprisonnement) au retrait d’agrément, à l’expulsion des transformateurs ou exportateurs de la Côte d’Ivoire, etc. Le président de la Fédération des producteurs de café-cacao à l’Ouest, Doua Blondé Oded que nous avons rencontré, a signifié avoir été saisi de la situation. Raison pour laquelle, il demande au Conseil café cacao d’étudier le taux de la marge qui crée parfois des mécontentements. Récemment, le directeur général adjoint chargé de la production et de la prospective du Conseil du café-cacao, N’Guessan Kouassi Edouard a estimé que la marge différentielle de 80 FCFA revenant aux coopératives sur le prix d’un kilogramme de cacao suffit a celles-ci pour travailler convenablement. Il prévient que cette année, le Conseil va suivre les livres de comptes des coopératives et voir comment l’argent est géré.
B.SORO
Le Mandat
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