L’administration publique ivoirienne est classée parmi les administrations les plus corrompues en Afrique, selon l’indicateur Mo Ibrahim de l’année 2012. Cette information a été livrée hier vendredi, à l’hémicycle par le responsable du département des affaires juridiques et de réglementation au Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (SNGRC), Jacques Achiaou. C’était à l’occasion d’une séance d’information des députés, membres de la Commission des affaires générales et institutionnelles sur la lutte contre la corruption. «Avec un score de 28, 6 points sur un total de 100, l’administration ivoirienne occupe au plan africain, le 32ème rang sur 52 pays classés. Dans l’espace CEDEAO, cette administration occupe la 11ème place sur les 15 pays concernés et a réalisé un score de 28, 6. Dans l’espace UEMOA, l’administration publique a obtenu 28, 6 et occupe l’avant-dernière place sur 8 pays en lice », a expliqué le responsable du département des affaires juridiques et de la réglementation au SNGRC. Le même indicateur affirme qu’en 2012, la Côte d’Ivoire a enregistré au plan national un score de 40 points et a occupé le 13ème rang sur 52 pays. «Au niveau de la CEDEAO, les membres du gouvernement ivoirien ont obtenu un rang honorable. Avec un score de 40 points, ils sont arrivés 3ème sur les 15 Etats de la CEDEAO. Dans l’espace UEMOA, les membres du gouvernement ont joué leur partition en se hissant à la première place dans le classement avec un score de 40 points sur 100 », a ajouté Jacques Achiaou. Les indicateurs de Transparency International sur la corruption en Côte d’Ivoire sont alarmants. Le pays occupe le 130ème rang sur 176 pays classés dans le monde. «Dans l’espace CEDEAO, l’indicateur de Transparency classe la Côte d’Ivoire 12ème sur 15 États avec un total de points de 29 sur 100. Dans l’espace UEMOA, la Côte d’Ivoire est le pays le plus corrompu selon la même étude avec 29 points et un rang déshonorable 8ème sur 8 pays », a déploré l’expert. Les causes de la corruption sont liées selon lui, à la pauvreté, à l’appât du gain facile, au bas salaire des agents publics. «A côté de ces causes, il y a la perte des valeurs morales, l’absence de culture de mérite », a-t-il mentionné. En attendant de trouver une solution durable contre la corruption, Jacques Achiaou invite, les parlementaires ivoiriens à initier des actions ciblées en vue de sensibiliser les populations.
BS
Le Mandat
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