Les chiffres sont sans appel: les pays francophones représentent 19% du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique subsaharienne, contre 47%pour les anglophones, sans même compter l’Afrique du Sud. Et la croissance moyenne, sur les dix dernières années, est de deux à trois points supérieure en Afrique de l’Est par rapport à l’Ouest francophone, où la gouvernance est à la peine et le climat économique mauvais: le Ghana est à la 64è place mondiale (5e en Afrique) du classement «Doing business» 2013 de la Banque mondiale, alors que la Côte d’Ivoire n’arrive qu’en 177è position.
Pour expliquer ces différences, il y a des théories de déterminisme colonial parfois approximatives: les anciens territoires français auraient conservé le pire défaut de la métropole, l’esprit fonctionnaire, alors que les pays colonisés par la Grande-Bretagne en auraient tiré le meilleur, à savoir l’esprit d’entreprise. D’autres théories sont plus techniques. L’économiste sénégalais Sanou Mbaye évoque le rôle néfaste du franc CFA, la monnaie commune et indexée sur l’euro de 14 pays francophones. Il y a aussi le régime des retraites. Chez les anglophones, des fonds de pension privés se révèlent être de précieux investisseurs dans l’économie locale, alors que chez les francophones, les caisses de répartition se diluent dans les déficits publics.
Commentaire n°1 de LIDER : Le franc cfa et le système des retraites par répartition sont tout autant des héritages de la colonisation que l’esprit fonctionnaire.
Commentaire n°2 de LIDER : C’est sans surprise que les éléments de développement identifiés se recoupent avec les solutions proposées par LIDER : La promotion de la libre entreprise, les retraites par capitalisation, la sortie du cfa pour une monnaie souveraine ainsi que le passage au régime parlementaire et la réforme foncière pour octroyer les titres de propriété aux populations rurales sont non seulement au cœur de notre programme, mais également les seules voies viables pour le progrès social en Côte d’Ivoire et en Afrique.
Lider
Entre 1983 et 2013 l’Afrique a connu 37 putschs dont 25 dans les pays francophone
Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne.net
L’Afrique est-elle politiquement plus instable que les autres continents ? Pourquoi est-elle autant ciblée par la CPI ? Question de racisme ? De néo-colonialisme ou d’impérialisme ? L’est-elle à cause de son instabilité politique avec son corollaire de violences politiques et de guerre civiles ?
En 30 ans, entre 1983 et 2013, trente-sept coup-d ’Etats ont été récencés en Afrique. A douze (12) reprises dans des pays anglophones et 25 fois dans des pays francophones ou partiellement francophones.
Sur la même période, 4 putschs ont eu lieu en Amérique [2 fois au Venezuela, une fois en Equateur et une fois en Honduras] contre 5 renversements en Asie et en Océanie réunies, 3 fois aux iles Fiji et une fois respectivement en Thaïlande et au Pakistan. Enfin deux coup-d ’état ont eu lieu en Europe, notamment en Géorgie en 1992 et en Russie en 1991.
Deux pistes de réflexions il nous semble devraient intéresser la jeunesse, les intellectuels, les militaires et les politiciens africains. Pourquoi autant de coups en Afrique et pourquoi autant de putschs dans les pays francophones ? L’on remarquera sur ce dernier point que la France ne possède pas ou possède très peu d’ex colonies sur les autres continents.
Auteur Cible
1983 Burkina Faso Thomas Sankara Jean-Baptiste Ouédraogo
1983 Nigeria Muhammadu Buhari Alhaji Shehu Shagari
1984 Guinée Lansana Conté Louis Lansana Beavogui
1984 Mauritanie Maaouiya Ould Taya Mohamed Khouna Ould Haidalla
1985 Ouganda Bazilio Olara Okello Milton Obote
1985 Soudan Swar al-Dahab Gaafar Nimeiry
1985 Nigeria Ibrahim Babangida Muhammadu Buhari
1986 Soudan Ahmed al-Mirghani Swar al-Dahab
1987 Burkina Faso Blaise Compaoré Thomas Sankara
1987 Burundi Pierre Buyoya Jean-Baptiste Bagaza
1987 Tunisie Zine El-Abidine Ben Ali Habib Bourguiba
1989 Soudan Omar el-Béchir Ahmed al-Mirghani
1990 Libéria Prince Johnson Samuel Doe
1990 Tchad Idriss Déby Itno Hissène Habré
1991 Mali Amadou Toumani Touré Moussa Traoré
1992 Algérie Haut conseil de sécurité Chadli Bendjedid
1993 Nigeria Sani Abacha Ernest Shonekan
1994 Gambie Yahya Jammeh Dawda Jawara
1995 Comores Ayouba Combo Said Mohamed Djohar
1996 Burundi Pierre Buyoya Sylvestre Ntibantunganya
1996 Niger Ibrahim Baré Maïnassara Mahamane Ousmane
1997 République démocratique du Congo Laurent-Désiré Kabila Mobutu Sese Seko
1999 Comores Azali Assoumani Tadjidine Ben Said Massounde
1999 Côte d’Ivoire Robert Guéï Henri Konan Bédié
1999 Guinée-Bissau Ansumane Mané João Bernardo Vieira
1999 Niger Daouda Malam Wanké Ibrahim Baré Maïnassara
2003 Centrafrique François Bozizé Ange-Félix Patassé
2003 Guinée-Bissau Verissimo Correia Seabra Kumba Yala
2005 Mauritanie Ely Ould Mohamed Vall Maaouiya Ould Taya
2005 Togo Faure Gnassingbé Fambaré Ouattara Natchaba
2008 Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi
2008 Guinée Moussa Dadis Camara Gouvernement
2009 Madagascar Andry Rajoelina Marc Ravalomanana
2010 Niger Salou Djibo Mamadou Tandja
2012 Mali Amadou Haya Sanogo Amadou Toumani Touré
2012 Guinée-Bissau Mamadu Ture Kuruma Carlos Gomes Júnior
2013 Centrafrique Michel Djotodia François Bozizé
Source: Wikipedia
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