Le « coup d’Etat » contre Guikahué annoncé par l’IA a eu lieu finalement. L’ex-ministre de la Santé est donc un secrétaire exécutif comme tous les autres, avec des attributions précises, au même titre que les autres secrétaires exécutifs. Il n’est pas le chef du gouvernement(ou de l’exécutif) Pdci. Il n’est que membre du gouvernement. De plus, le secrétariat exécutif aura un responsable de façon tournante. Les militants attendent les règles du jeu pour être situés en espérant que cela ne va pas poser un problème de cohésion, de discipline, et surtout d’efficacité et de dynamisme dans l’action du terrain. La configuration nouvelle des instances et structures du Pdci laisse penser que le vrai centre de décision, pourrait se retrouver au sein du directoire constitué des vice-présidents du parti, et surtout du poids électoral que pourrait représenter en termes de militants, chacun des vice-présidents, mais aussi les membres du secrétariat exécutif . C’est en cela que les entrées d’Ahoussou Jeannot et d’Achi Patrick, les seuls ministres en exercice, ont toute leur valeur. A ne pas oublier l’entrée également du ministre Niamien N’goran. Selon des connaisseurs de la maison Bédié, la configuration nouvelle des instances du Pdci, porte la marque d’une vraie guerre de leadership entre les pro-Ahoussou et les pro-Niamien N’goran qui gravitent autour du président du parti. Tout le monde est certes totalement pro-Bédié et fidèle au président du parti, mais au-delà, une vraie bataille de positionnement est ouverte et fait silencieusement rage. C’est ce qui explique le coup fait à Guikahué, qui n’a pour seul avantage que d’être en première position protocolaire au niveau des membres du secrétariat exécutif qui sont autonomes, indépendants de lui, et qui ne rendront compte qu’au président du parti. Ahoussou Jeannot et Niamien N’goran ont chacun essayé de placer leurs hommes, notamment Djédri Ngoran, le Dg du parti réputé proche de l’ex-argentier ivoirien. La bonne nouvelle dans la grisaille concerne les populations du District d’Abidjan avec les attributions de Noël Akossi Bendjo et surtout celles du gouverneur Beugré Mambé, chargé de la stratégie et de la prospective, une tâche essentielle dans les orientations politiques à venir du parti. De façon générale et tout à fait humaine, les cadres et militants du parti qui n’ont pas été cooptés grognent et comptent faire part de leur mécontentement, espérant que des aménagements et rattrapages pourraient être faits au niveau du bureau politique, avec des rajouts de noms pour aller au-delà de 400 personnes. Ils donnent l’exemple du secrétariat général déjà passé de 20 à 23 membres. Dans les semaines à venir et dans la perspective de la convention, les choses vont s’éclaircir davantage. Signalons au titre des artistes, l’entrée au bureau politique de Noël Dourey, Jhony Lafleur, Antoinette Konan et Nguess Bonsens.
C.K
L’Intelligent d’Abidjan
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