Gabon: Franck Aliko, homme d’affaires franco-ivoirien condamné à payer 2 milliards, 5 ans de prison

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L’homme d’affaires franco-ivoirien, Franck Aliko, ancien collaborateur de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) a condamné à 5 ans de prison ferme et une amende de 2 milliards de FCFA pour complicité d’escroquerie au préjudice de l’État gabonais, indique un communiqué du ministère de la Justice. « M. Franck Aliko (…) a été reconnu coupable de complicité d’escroquerie au préjudice de l’État gabonais et condamné à cinq années de prison ferme ainsi qu’au remboursement de la somme de 1.973.073.000 F.CFA au titre des sommes dissipées en complicité de la société AEB Optimum », indique le texte. Lors d’un procès, Il a été démontré que M. Franck Aliko avait usé de sa position et des informations qu’il détenait au sein de l’A.N.G.T pour privilégier un de ses amis, M. Arnol Bah, lors du marché d’acquisition d’autocars commandés pour la CAN 2012. En outre, il a été établi que M. Franck Aliko avait dissimulé à son employeur qu’il entretenait des relations privilégiées avec M. Arnol Bah, à qui il communiquait des informations confidentielles sur des dossiers et projets relatifs à l’Etat. Il s’est avéré lors de cette opération que la société de M. Arnol Bah – AEB Optimum – avait notamment falsifié des documents commerciaux du fabriquant des autocars, la société espagnole IRIZAR, afin d’obtenir ledit marché auprès de l’ANGT. Il est apparu que finalement M. Aliko n’ait pas effectué la mise en concurrence obligatoire des différents fabricants d’autocars faisant plutôt croire que la seule société susceptible de fabriquer et de livrer ces véhicules dans les délais était la société AEB, bien que celle-ci n’avait jamais réalisé de marché de cette importance. Il est démontré ainsi que M. Aliko et M. Bah avaient en fin de compte intercalé la société AEB Optimum pour surfacturer le marché d’achat des autocars d’une somme de 2.000.000 euros. Le juge d’instruction a mis à jour l’ensemble des malversations et mensonges de Franck Aliko à travers les échanges emails que celui-ci avait eu avec son complice Arnol Bah. C’est l’un des rares collaborateurs de l’Etat condamné pour ce genre de transactions. « Il s’agit probablement d’un début de moralisation de la vie publique », soutient un analyste. Le communiqué ne précise pas si le condamné est déjà en prison.

Source : Gabonactu

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