Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annulé mardi la procédure à l’encontre de l’ex-footballeur Basile Boli poursuivi pour abus de confiance dans la gestion d’une association de coopération avec l’Afrique qu’il dirigeait. L’ancien défenseur central de l’Olympique de Marseille et de l’équipe de France, 46 ans, et son ex-bras droit, Patrick Givanovitch, 53 ans, étaient soupçonnés d’avoir détourné 250.000 euros de fonds provenant d’une subvention entre 2007 et 2008 lorsqu’ils étaient respectivement secrétaire général et délégué général de l’association Entreprendre et réussir en Afrique (ERA).
La justice estime que les suspects n’ont pas pu se défendre
Lors de l’audience, la 14e chambre correctionnelle a déclaré l’annulation des auditions des prévenus sous le régime de la garde à vue, du procès-verbal de synthèse du parquet et des citations à comparaître, estimant que leurs « carences » empêchaient les suspects de se défendre correctement et le tribunal de statuer sur le fond.
Appel possible du parquet
« Le tribunal de Nanterre, au terme d’un travail d’analyse considérable vient de sanctionner la manière dont la procédure a été mise en oeuvre à l’égard de M. Boli », s’est félicité Me Grégoire Lafarge, conseil de l’ancien sportif, à l’issue de l’audience. La défense de M. Givanovitch a salué le « courage » du tribunal qui « a appliqué, avec beaucoup de rigueur, les principes d’un procès équitable ».
Le parquet a la possibilité de faire appel de cette décision.
Olivia Malongo (france3) avec AFP
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