Le président ivoirien Alassane Ouattara doit quitter Abidjan vendredi en début d’après-midi pour se rendre à Addis-Abeba (Ethiopie) où s’ouvre un sommet de l’Union africaine (UE) sur un éventuel retrait collectif des Etats africains de la Cour pénale internationale (CPI), a appris Xinhua auprès de la présidence ivoirienne.
Le sommet « extraordinaire » auquel prendra part Alassane Ouattara réunit des chefs d’Etat et de gouvernement qui vont réexaminer les relations des Etats membres de l’UA avec la CPI.
Au total 34 pays africains sont membres de la CPI sur 122 parties signataires du Traité de Rome qui crée cette institution.
Depuis sa création en 2002, la CPI a poursuivi une trentaine de personnalités, toutes des Africains, et de nombreux dirigeants africains accusent donc la CPI de se livrer à « une chasse raciale » envers le continent africain et d’être un instrument politique au service de l’Occident.
La fronde contre la CPI qui a commencé en 2009 avec le mandat d’arrêt contre le président en exercice du Soudan, Omar el-Béchir, s’est accentuée avec le transfèrement à La Haye de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en 2011 et l’ouverture des procès contre les Kényans Uhuru Kenyatta et William Ruto, sortis vainqueurs de l’élection présidentielle de 2013.
Mais le continent est divisé sur la question de la CPI.
Des Etats d’Afrique de l’Est, parmi lesquels le Kenya dont le Parlement a déjà voté pour le retrait du pays de la CPI, l’Ouganda, le Rwanda et l’Afrique du Sud sont les plus farouches opposants à l’institution judiciaire internationale.
A l’inverse, des pays comme le Botswana, le Malawi, la Côte d’Ivoire ou la RD Congo, sont plutôt en faveur de la CPI.
Jeudi, lors d’une conférence de presse à Abidjan, l’ancien secrétaire général de l’Onu, le Ghanéen Kofi Annan, a déclaré qu’il était « troublé » par les allégations des opposants à la CPI.
« Notre première préoccupation doit être d’obtenir justice pour les victimes, les sans voix et les plus démunis », a-t-il dit soulignant que « ce n’est pas l’Afrique qui est en procès à la CPI, ce sont des individus et la culture d’impunité ».
De même, la CPI dont la procureure générale est originaire de la Gambie, s’inquiète du « signal négatif » qui pourrait être lancé dans la lutte contre l’impunité par les accusations de racisme. Fin
Source: Agence de presse Xinhua
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