Côte d’Ivoire – Quand le pouvoir, le FPI et le CPD tournent en rond !

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Par K. DAPA Donacien

“Il n’est pas possible d’aller aux états généraux si le président Gbagbo reste à La Haye”.

C’est la nouvelle position d’AFFI, exprimée le week-end, après le « désapparentement » d’avec les partis politiques de l’opposition co-fondatrice du Cadre Permanent de Dialogue (CPD).

L’on se souvient qu’après que le porte-parole de la délégation du FPI au dialogue directe, ait qualifié le CPD de « non pertinent », les partis concernés par le CPD ont invité le gouvernement à poursuivre les négociations entamées dans ledit cadre.

Alors que le FPI semblait tantôt inviter instamment la classe politique et syndicale sans délais aux “Etats Généraux de la République”, devant les parents de Gbagbo à Gagnoa, AFFI se « déculotte » en conditionnant la ténue des Etats des Etats Généraux à la présence de Gbagbo.

Il appartient donc au pouvoir RDR d’en tirer toutes les conséquences, en poursuivants les négociations avec le CPD, tout en manœuvrant auprès de la CPI pour la satisfaction de l’ultimatum du FPI.

Vu que le pouvoir sait pertinent l’ampleur des problèmes et les raisons pour lesquelles les gouvernements successifs depuis celui de Soro Guillaume à celui de Kablan Duncan en passant par celui d’Ahoussou Jeannot, n’arrivent pas à assurer le bonheur des populations, les tergiversations du FPI ne sauraient constituer aucunement un frein à l’action du patron de l’exécutif ivoirien, le Président Ouattara.

Les deux tableaux de négociation ne sont pas incompatibles et complémentaires, pourvu que le sommet de l’Etat soit de bonne foi, et sache opérer, conformément à la hiérarchie des valeurs, les ajustements institutionnels et structurels commandés par le souci d’apporter un mieux être aux populations, qui ne supportent plus la cherté de la vie et l’extrême pauvreté, et ce, précisément à 24 mois ( !) de la fin du mandat de la potion « Ado Solutions »

Poursuivre le dialogue et conclure rapidement avec le CPD par la mise en place d’un gouvernement de transition ou de réconciliation par exemple, permettrait de créer un cadre décontracté propice à l’organisation des « Etats Généraux de la République», chers au FPI.

Au lieu de cela, paradoxalement, les membres du CPD et la société civile organisée, éprouvent un incompréhensible complexe ou orgueil à réclamer au pouvoir, la mise en place d’un gouvernement de consensus à l’issu des négociations en cours.

C’est à croire que les partis politiques dans leur ensemble sont cyniquement décidés à maintenir l’ambiance morose et de paralysie qui prévaut actuellement, source de fermeture en cascade des quelques embryions de PME artisanales, par lesquels les ivoiriens essaient de s’insérer vainement dans les mailles des cartels commerciaux tenus par les libanais, nigérians, nigériens, sénégalais, maliens et mauritaniens.

Demandez à la direction des impôts et au Centre de promotion des investissements (CPICI) de vous communiquer le taux des entreprises mort-nées et celui des entreprises en vie depuis le 04 décembre 2010 au 30 septembre 2013 dans notre pays, et vous comprendrez qu’une chose est de paraître conformiste en chantant en cœur le refrain de l’émergence en 2020, et une autre est de savoir que nous-nous complaisons à nous tromper nous-mêmes.

L’heure n’est plus au ping-pong entre le RDR et le FPI, mais à un sursaut national pour un vivre ensemble vrai, qui commence par la conjugaison des intelligences et des expériences au sein d’un gouvernement de réconciliation nationale, sur les cendres de la CDVR irrémédiablement plombée à amuser la galerie, par la volonté de monsieur BANNY et de ses compagnons qui rechignent à démissionner dignement, parce que la soupe est délicieuse au point de reléguer à plus tard, le but essentiel de la CDVR.

Mais pouvons-nous payer le luxe de conserver une structure qui ne sert à rien, malgré la présence en son sein de prélats de renom? Non ! Parce qu’à ce stade de l’histoire de la Côte d’Ivoire, nous devons dépasser les émotions pour poser les actes qui sauvent la nation.

K .DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant.
dapadonacien@yahoo.fr

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