Le Mandat
Amer constat : selon Charles Koffi Diby, le fonctionnement du protocole d’Etat renferme des insuffisances.« Il y a un certain nombre de dysfonctionnements », a fait remarquer, hier, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères. Voilà qui justifie, un séminaire de formation, débuté ce lundi matin, au centre de conférences de ce ministère. Personnes cibles, les chargés de protocole des Institutions publiques et parapubliques. A l’ouverture, Diby a souligné que « cette démarche rencontre l’appui du Président Ouattara, qui attend des résultats probants. C’est depuis sa prise de fonction dans ce département que, à l’en croire, l’idée de booster une idée émise par son prédécesseur, Kablan Duncan, lui est venu. C’est que, ressasse Diby Koffi, « le protocole d’Etat a besoin d’être révisé », pour en colmater les brèches. « Nous avons le courage de nous améliorer », estime le ministre des Affaires étrangères, ajoutant, pour les séminaristes que le protocole ne s’improvise pas. Aujourd’hui, à la fin de la formation, un guide sera élaboré, à l’attention des diplomates étrangers, eux qui, à en croire Daniel Johanau, venu de France, sont sensibles au protocole, dans leur pays d’accueil. Pour cet expert qui a servi sous François Mitterand et Jacques Chirac à l’Elysée, une diplomatie respectée passe par un protocole efficace. Justement, fait-il remarquer, sa mission se tient à « un moment historique » de la Côte d’Ivoire, pour qui une nouvelle page s’ouvre. Il est donc de bon aloi que les personnes visées soient formées, pour des Institutions fortes, en ce moment de « la bataille du repositionnement ». Le protocole d’Etat, instruit-il, est un service essentiel de l’Etat, aussi bien pour les autorités locales, le chef de l’Etat en tête, que des personnalités venant de l’extérieur. « C’est l’image de la Côte d’Ivoire qui est chaque fois en jeu », renseigne Daniel Johanau, ajoutant que « le protocole est un métier qui ne s’improvise pas ». Le directeur général du protocole au ministère des Affaires étrangères en est conscient. Le séminaire, concède le diplomate Aoulou Malan, vise « à améliorer les conditions de travail » du protocole, dont la modernisation est ainsi actionnée. Il se réjouit donc de la présence de l’expert français, arrivé par les soins de l’ambassade de France. Toute la journée d’hier, les panélistes ont donc suivi les enseignements du Français, avec qui ils ont partagé leurs expériences.
Guillaume KOUASSI
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